samedi 13 avril 2019

Maharivo le 12 avril

Vendredi 12 avril
C'est vers 8h que Francine, rencontrée la veille, est venue au gîte avec une de ses employées... je laisse Elise poursuivre : 
" La jeune Tanjonna qui a 18 ans est venue voir si je pouvais soulager ses très douloureuses plaies aux pieds. Elle est en tongs et le lavage des pieds s'avère être la première des choses à faire. Effectivement je découvre des crevasses profondes. Je fais ensuite quelques soins et on lui donne des chaussettes avant de lui demander de revenir chaque jour pour continuer les soins. Elle me dit qu'elle supporte ça depuis son enfance." 
A suivre donc... Il semble qu'elle soit déjà allée au CSB sans résultat ou sans pouvoir se payer le traitement...



Nous quittons le gîte vers 9h, Lanto, le directeur de l'EPP de Maharivo, est venu nous chercher avec Philibert qui part à Antsirabe finir de régler les papiers de Loïc... Il fait beau et déjà chaud. Nous allons tranquilement vers l'ouest de la vallée puis on ira vers le nord. Partout il y a des activités dans les champs. C'est le gros moment des récoltes.

Il faut bien ordonner les gerbes pour en mettre un maximum dans les charrettes.

Quel bel équipage !

Et toujours les maillots du président !

Ce sont surtout les femmes qui portent les gerbes

Les chemins sont très difficiles

Elise et Lanto dans la vaste plaine

On s'arrête dans une ferme où on rassemble les productions de haricots verts. Il faut bien les ranger dans les bacs en plastique. Ici on fournit graines intrants et pesticide...

Puis les bacs sont pesés. Ils devront atteindre l’île Maurice avant demain soir. Quel gâchis d'énergie !

Cocasse : la plaque de plexiglas percée de deux trous pour calibrer les haricots. Les plus gros seront pour le marché local.

Un peu plus loin on voit par contre un magnifique jardin !

Le papillon est venu pomper la rosée du matin

Sur le bord du chemin, dans les arbres il y a de monstrueuses araignées bien inoffensives

Avant d'arriver à l'école c'est le temps du battage du riz. Les récoltes sont bonnes là ussi.
Lanto le directeur de l'école de Maharivo (nom qu'on peut deviner sur la planche qui reste du bandeau d'accueil) nous a fait venir avec Philibert pour nous présenter l'état des bâtiments. les enfants sont déjà partis quand nous arrivons. Ils sont 150 présents aujourd'hui, il y en avait 170 à la rentrée. Certains ont déjà rallié une école catholique (fantôme pour l'instant car les enfants suivent les cours dans l'église) et une école luthérienne. Les lieux sont proches. Le directeur est enthousiaste malgré tout (il est là depuis 3 ans) et il nous accompagnera toute la journée avec discrétion. Son français est d'un excellent niveau. Il m'a déjà donné un dossier de projet de mise à niveau de son établissement pour Anjou Madagascar.

Lanto et un des instituteurs nous accueillent
C'est dans la salle des préscolaires (ils sont 12 en ce moment) qu'Elise et moi écoutons les explications du projet de Lanto et des parents d'élèves. Ce bâtiment (auparavant bureau de direction) devra être détruit pour faire de la place...

Dans cette salle, le toit a été fortement endommagé par une tempête et il manque une tôle pour protéger le mur.

Les enfants du voisinage font les curieux. Il fait vraiment très chaud !


Les tables bancs, comme partout sont bien branlantes.Les parents d'élèves ont déjà fabriqué les briques et rassemblé le bois de la charpente (à droite sur l'image). Le président des parents d'élèves nous rejoint pour expliciter encore leurs engagements : préparer les fouilles et fournir les pierres des fondations, fournir le sable nécessaire. Ils entendent ainsi être les acteurs de leur projet. Ils prévoient un bureau et deux salles pour ce nouveau bâtiment.

Les sols sont aussi très, très abîmés...  Attention les chevilles !


A l'arrière du bâtiment on voit mieux les dégâts
Nous regardons encore la plate forme de la future construction souhaitée, ce terrain appartient au fokontany (hameau) qui le donnerait, conformément aux règlements en vigueur.


En face de l'école, des oies viennent s'abreuver joyeusement à l'une des 4 bornes fontaines qui fournissent  encore de l'eau dans ce réseau resté en errance depuis des années...C'est la deuxième raison de notre visite à Maharivo !
En nous rendant sur le lieu de la nouvelle réunion, voici un bel exemplaire de libellule rouge

Et celle-ci bien différente, mais de belle taille également.

Les nénuphars commencent à fleurir dans les bouts de rizière. Lanto nous dit qu'il y a maintenant moins de poissons et d'écrevisses à cause des traitements de pesticides... Prise de conscience ?
Tout le monde nous regarde passer avec curiosité.

Les vestiges de la borne 4 d'où  coule un mince filet d'eau. Philibert nous donne plein d'explications



Sur ce même chemin nous découvrons que Maharivo a été sélectionné pour participer à des expérimentations gouvernementales en agroécologie. Ainsi nous visitons un site vitrine de fabrication de compost.



Le compost sous paillage en cours de décomposition.
Les semences sélectionnées de cette expérimentation



Le projet gouvernemental PAPAM

C'est la sortie de l'office et les fidèles circulent endimanchés

l'école de Maharivo vue du chemin


Le chef de fokontany a organisé sur les bords du chemin une réunion de tout le hameau pour parler d'une éventuelle réhabilitation du réseau... questions et réponses vont bon train. 


La patience des malgaches est toujours exemplaire !

Elise  prend des notes des traductions de Philibert.


Les habitants manifestent leur intérêt pour cette proposition du chef de fokontany et Philibert


Et même un vacher de passage acquiesce !

La pluie menace et nous nous quittons rapidement pour rentrer au gîte.

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