mardi 23 avril 2019

22 avril avec Rivo et le pique nique du lundi de Pâques

Lundi 22 avril

Nous nous réveillons finalement bien contents de n'être pas restés à Antsirabe pour la fête. C'est quand même plus calme ici. Nous prenons des vélos et partons à l'ouest pour retrouver Rivo. Il a prévu de nous montrer pas mal de choses ce matin. Il fait déjà grand beau et bien chaud quand nous nous mettons en route vers 8h30. Il n'y a pas encore beaucoup d'animation sur la route et les chemins.

Nous voici sur le réseau Ambohiponana sud en direction de l'EPP. Cette borne fontaine est toujours aussi bien tenue par cette jeune femme. Il y a 70 personnes (adultes et enfants) qui profitent de cette installation. Je proposerai bien qu'on y installe un des lavoirs prototypes que nous envisagions de faire en récompense des efforts fournis pour l'entretien.

A l'EPP,  qui comporte plus de 450 élèves, les toilettes sont pleines et bien abîmées. On peut récupérer le sous-bassement en pierre, la couverture et aussi des planches pour de nouvelles portes. Avec Rivo on étudie longuement la "mise à jour" de l'installation. Il me dit pouvoir convaincre les parents d'élèves de vider la fosse (il l'a déjà fait chez lui sur mes indications) malgré le côté un peu tabou de l'opération... puis de remonter la couverture et d'édifier des cloisons en briques. Il suffirait donc de fournir les petites dalles en béton amovibles pour rénover l'ensemble. Je lui demande un chiffrage de l'opération.

Il manque des portes et les murs en planches sont bien ajourés... Bonne idée par contre d'attribuer une toilette par classe qui doit en assurer la propreté. Les sols en bois sont vraiment très abîmés.

Le lave mains de l'école est toujours en état et fonctionne normalement. Seul bémol, un des barreaux de la grille est dessoudé et présente un risque de blessures pour les enfants.

Spécial Edith : Elise s'applique à essayer le petit pull bleu et blanc offert au fils de Stinjo et Claudia.

Pour cette famille bien modeste, ce sera très utile pour l'hiver qui sera là dans quelques mois. Ils remercient chaleureusement.

Tout près de là des tripes fraîches de zébu sont à mijoter. On nous propose de goûter... devant notre peu d'enthousiasme les cuisiniers préfèrent rire de nous.

En plus in n'y en aurait pas eu pour tout le monde !
Nous partons vers les cascades en utilisant les diguettes. Il y a des plantations de patates douces en fleurs, ce qui n'est pas très courant.


Rivo, qui a gardé sa veste de jogging, montre à Elise les différentes variétés de patates douces.

Encore une jolie borne fontaine dans le dernier hameau juste avant les rizières.

Il y a de jolis nénuphars aussi.

Finalement, il y a beaucoup de gens d'ici et d'Antsirabe qui sont venus à la cascade pour le pique nique du lundi de Pâques. Du chemin proche du canal, l'affluence ne cesse de s'amplifier.

Sur un point haut, il nous semble bien voir un baptême collectif genre mormons ou quelque chose comme ça. Pourvu qu'ils ne glissent pas !

En bas la baignade est déjà très occupée et des gargotes ont été installés. On est pourtant bien loin de la route et il faut tout transporter sur plus d'un km.

Dans la plaine les gens continuent d'arriver. On avait prévu la baignade, mais vu le monde on s'en privera sans peine

Sur le réseau Ambohiponana sud les habitants ont fait déplacer une borne fontaine avec l'aide du technicien du réseau, pour permettre la construction d'une nouvelle maison.

Sur la grande digue, tous les 4 m, des arbres ont été plantés (600) pour créer dans l'avenir, de l'ombre aux piétons qui empruntent cette voie. Beau projet qui devrait permettre à Rivo et son fokontany de rejoindre le groupe des villages pilotes.

Après le déjeuner et un temps de repos nous reprenons les vélos malgré la chaleur et redescendons vers le sud voir le site d'un autre pique nique festif.


Manège et gargotes sont à disposition des gens. On voit aussi qu'il y a beaucoup de boissons alcoolisées à vendre (rhum et bière)

Le pont (sans rambarde) est plein de monde et les voitures et bus de la RN7 ralentissent sérieusement pour n'écraser personne. Il fait vraiment très chaud ! Nous garons nos vélos à l'ombre sous la bienveillante protection d'une famille d'Antsirabe.

Pas facile de faire de l'ombre dans le soleil baissant...

On est intrigués par cette magnifique R5 rose et la mini tente garnie d'un très gros capteur solaire.

En fait il s'agit du labo de tirage photo d'un photographe ambulant : ordi et imprimante alimentés par électricité solaire et le tour est joué.

Le photographe n'arrête pas de mitrailler les gens qui le demandent
Les images sont encore rares ici alors les gens sont vraiment étonnés.


Un chamboule tout incroyable non ?
Le manège est aussi vraiment très prisé !


8 sur cette petite nacelle prévue pour 2, un apprentissage pour les futurs utilisateurs des taxis B

D'autres sont plus raisonnables...

Quelqu'un n'a pas hésité à emmener ici un baby foot, autre vraie passion des jeunes garçons malgaches. On y joue pour de l'argent.


Il est bientôt l'heure de rentrer, les ombres s'allongent la lumière dorée repeint le paysage.

Je ne peux m’empêcher de refaire des photos de ce moment magique où la lumière du soir arrive à transformer les mille nuances de vert en or.

Dernier arrêt du jour, à l'entrée de Manandona pour acheter (sans discuter) à cette paysanne 6 magnifiques kakis mûrs à point pour 600 Ar (environ 0,15 €). Il faudra les transporter avec précaution pour ne pas les écraser dans le sac.



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