jeudi 18 avril 2019

17 avril à Laimbolo

Mercredi 17 avril

Nous sommes partis dès 7h "à de Manandona pour rejoindre Manitra et son frère qui nous attendent au bord de la RN7, à Sahanivotry pour nous acheminer à Laimbolo. Nous passons par la route plus fréquentable du barrage de Tozzigreen grâce à une autorisation un peu exceptionnelle. La vraie piste est quasiment impraticable et nos deux acrobates de chauffeurs ne veulent pas prendre de risques avec nous. Ils font preuve de grande dextérité et nous arriverons à bon port sans souci... admiration !


L'eau du barrage est toujours aussi chargée, les chercheurs d'or clandestins du coin y sont aussi pour quelque chose.


Première halte au CEG pour que Manitra me montre le très bon état de la construction faite par Anjou-Mada et aussi la très belle réhabilitation de classes faite par les FRAM

Me voici de retour dans leur grande et étonnante maison. Il fait très lourd. Nous posons nos affaires et partons pour la réunion sur la réalisation du circuit d'eau.

Le public est nombreux et très attentif
Le chef du village nous accueille chaleureusement puis c'est autour de Raymond, le maire, puis Gabriel et moi qui expliquons les règles de construction comme la part des bénéficiaires (creusement des 12 km de trachées, transport des marchandises...) ou l'obligation d'entretien de ce nouveau réseau. Richard expliquera, lui le principe de la cotisation.


Les questions alimentent le débat et tout le monde se sent concerné.

Manitra dans son beau tee shirt insiste sur l'entretien et la fierté que les utilisateurs devront montrer en ayant des bornes propres et bien  protégées. Après de longs applaudissements joyeux je suis invité à voir le bâtiment  en cours de réhabilitation de l'EPP faite parles FRAM... il faudrait bien de la peinture...

Les élèves sont en vacances ce qui explique la cour vide et les volets fermés.

En chemin je photographie ce beau papillon puis nous retournons chez Manitra et Anitra pour un déjeuner de "notables" bien chaleureux. Pas de sieste, il faut repartir !

Dans beaucoup de maisons il y a des kakis malheureusement pas encore mûrs !

Les enfants nous regardent passer avec grande curiosité. Nos bâtons de marche les intriguent bien. 

Il nous faut marcher un bon moment sur les diguettes qui servent de chemin. Pas facile !

Les cosmos sauvages sont en fleur un peu partout

Dans ce petit hameau à l'aspect bucolique mais si isolé, il y a aussi des problèmes d'école , alors les enseignants et les parents se sont mis au travail.

Le pont est un peu inquiétant, mais on a vu bien pire !

Les parents ont arrêté le chantier en nous voyant venir.

Ils ont grand courage de travailler si dur sous cette chaleur.

Certains gardent aussi leurs enfants tandis que la maman est allée chercher l'eau nécessaire au chantier

Le chantier va bon train, ici on prépare ce qui sera la cour...

Le président des parents d'élèves mouille le maillot comme les autres.

On taille les bois carrés de la charpente avec cette drôle de hache forgée par le forgeron du village, autarcie oblige ! Malheureusement on ne laisse pas le bois sécher...


Pose d'une poutre fraîchement équarrie. Que d'efforts !


Le responsable des parents nous emmène voir les salles utilisées actuellement, voici la maisonnette du CP  recouverte de chaume sans porte ni fenêtres... pas commode d'y apprendre à lire !

En voici l'intérieur... à vos mouchoirs messieurs dames !

D'autres niveaux viennent étudier dans l'église proche prêtée pour l'occasion...

Nous les quittons, bien émus, pour aller voir plus loin une autre école bien perdue, et croisons ce superbe papillon bleu.

Ce paysage agricole sublime avec des maisons, des champs cultivés n'arrive pas à faire oublier qu'il n'y a ici aucune route, aucune piste praticable autrement qu'à pied, pas d'électricité et qu'il faut marcher parfois longtemps pour aller chercher de l'eau à peine potable.

Cette jeune fille prépare des boutures de manioc

Nouvelle école perdue...

Nouvelles demandes pour réhabiliter le bâtiment de droite. Il y a tant à faire !

Cette femme plante des boutures de patates douces en quinconce des boutures de manioc. Cela asurera une couverture végétale.

Sous ses pieds ce petit serpent (bien inoffensif) s'est faufilé. Tout effrayé il file vers les buissons.

Les garçons profitent de l'aubaine pour arrêter de retourner la fin de ce très grand champ et parler avec nous.

Cela fait un moment que le temps change et que le tonnerre gronde autour de nous. Il nous faut rentrer vite ! Pas assez pourtant pour éviter de prendre une saucée mémorable. On est trempés jusqu'aux os... on se change pour être au sec, puis c'est le dîner avec concert coups de tonnerre, feu d'artifice d'éclairs pendant plusieurs heures. Impressionnant. Mais on a tant marché que je m'endors très vite, bien fatigué.
 Je viens de finir cet article du blog depuis Laimbolo le 18. Il y a de l'internet 3G sur ce plateau oublié de beaucoup de gens ! Incroyable.






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