dimanche 29 avril 2018

Dimanche bien calme...

Dimanche 29 avril

Programme simple pour aujourd'hui : se reposer et préparer notre escapade vers le sud est. Il fait toujours aussi beau quand nous partons chez Philbert pour le repas de midi auquel il nous a invités. Mais une fois rendus Isabelle nous dit que ce n'est pas ce dimanche... Qu'ils ont encore plein de travail à cause de la récolte de riz.  Rigolade de notre confusion et nous continuons notre promenade.


En passant on peut admirer leur élevage de porcs florissant.


Les zones basses sont bien humides encore et les canards s'en donnent à bec joie pour nettoyer les rizières inondées. 


Au loin on voit l'église luthérienne d'Ambohiponana et le Rova (la construction sombre près des grands arbres au centre de la photo) 


Michel notre agrojardinier chef lui tirerait bien les oreilles à ce pulvérisant chimique ! Mais il aura du boulot car les champs de patates en voient passer trop fréquemment... 


 Pour l'instant encore les effets dévastateurs ne se font pas trop sentir et on peut voir encore ces magnifiques libellules rouges...


auprès des parcelles de riz pas encore fauchées.


On reprend le raidillon vers la route et on rentre au gîte improviser un repas : salades et petits pois frais avant une sieste tranquille.


Le soleil descend quand nous reprenons notre balade du soir (vers 15h30). Les gens sont de sortie aussi. C'est dimanche quand même ! 


Sur la route en direction du sud on voit les gens rentrer chez eux après les visites familiales. Les taxis B sont pleins en direction d'Antsirabe pour ceux qui ont choisi le dimanche à la campagne. 


Certaines petites échoppes tentent les passants avant la nuit.


Nous prenons vers le centre de la plaine un petit chemin qui traverse un hameau où nous n'allons pas bien souvent... et dont j'ai même oublié le nom.


Le jour tombe peu à peu et dans cette heure magique les maisons dorent dans les dernières lueurs du soleil.

 Il y a bien ceux qui roulent encore à moto sur ce chemin poussiéreux, c'est un exercice autant périlleux pour eux que pour ceux qui les croisent !


 Plein de maisons, plein d'habitants c'est un hameau très animé et tout surpris de voir des touristes dans leur coin 


Au loin vers le nord le village de Manandona profite aussi des derniers rayons.


mais ce sera vite terminé pour aujourd'hui.


Certains enfants jouent encore...


 d'autres rentrent les canards...


mais d'autres enfants se coltinent des bidons de 20 l d'eau sur leurs épaules. Le réseau de bornes (pas Anjou-Mada) n'est pas dense et ceux là vont bien porter leur charge pendant encore au moins deux cent mètres.


 Cela ne les empêche pas de rire avec nous ! La plus grande a 16 ans (bonnet rouge) est en 3ème. Elle a un bon niveau de français et engage joyeusement la conversation avec Noémie.




Elle essaie de porter un bidon... sur quelques mètres, à la plus grande joie des autres.

 Plus loin une araignée guette une proie pour se faire un bon dîner.



Les Datura sont ouverts, mais vraiment la nuit tombe...


Et pour rentrer nous voilà embarqués sur des chemins de diguettes de plus en plus improbables.


 Des enfants nous voient (de loin) perdus et viennent à notre rencontre pour nous tirer de là. Ils nous guident vers des petits chemins plus praticables. Nous avons une lampe frontale qui nous permet d'éviter les obstacles. 
Pendant ce temps là le ciel s'éclaire et nous pouvons voir avec bonheur la Croix du Sud, la constellation d'Orion toute allongée et même Jupiter. 
Puis surgit la Lune toute pleine qui finit par remplacer l'éclairage de la lampe. Curieusement nous arrivons chez les parents de Missa qui veut nous retenir, mais nous déclinons l'invitation.


Au gîte un bon repas nous attend et de l'eau chaude pour la douche, et nos valises à faire pour partir demain matin en direction du sud est. Dernier coup d’œil à la carte, aux guides et tout le monde va se coucher.

samedi 28 avril 2018

Un samedi ordinaire

Samedi 28 avril

Il fait très très beau ce matin et nous prenons notre petit déjeuner bien tranquillement avant d'aller marcher alentour. Pas de rendez-vous aujourd'hui donc découverte de Manandona.

 Devant un de mes points de vue préférés je constate le début des travaux pour les cultures de contre saison mais aussi le haut niveau d'eau qui reste dans les niveaux les plus bas.


 Sur une diguette une fillette guide son maigre troupeau de canard


Les beaux zébus ont le droit de paître après la récolte du riz.


 Je reprends avec Jane, Blandine et Noémie le chemin que Florian m'avait montré l'automne dernier. C'est magnifique et rafraîchissant.

 Un des piliers de l'aqueduc commence à pencher sérieusement, menaçant l'existence même de l'ouvrage. Qui pourra le sauver ?

 Une très grosse libellule vient prendre un bain ... C'est la première fois que je vois autant d'insectes (je ne parle des moustiques dont l'absence ne me pèse pas du tout).


Ce beau papillon vient juste de déplier sa trompe avant de s'envoler vers une fleur pour se goinfrer de nectar.


 Au loin deux jeunes poussent une lourde charrette de riz dans la chaleur de midi sur la nationale 7.

Après la sieste (bon c'est samedi après tout) nous ressortons pour une autre balade. En passant devant l'église du Sacré Cœur on entend des chants et des sons d'instruments. On s'invite.  J'apprends très vite qu'il s'agit d'une réunion de 33 églises du district convoquées ici pour leur contribution annuelle. Il faut verser une quarantaine de kg de riz et surtout participer au concours de chant des chorales de chacune de ces églises


 Dans l'église chaque chorale attend son tour pour se produire. La qualité est fort variable mais on en écoute une tout à fait épatante.


 Nous ne saurons pas d'où elle vient mais elle est vraiment spectaculaire tant dans sa performance vocale que dans la mise en scène du groupe.


 Vous pouvez voir et écouter un échantillon de leur prestation dans  la  petite vidéo suivante :


La collecte du riz et l'enregistrement des dons.


Le Christ pourtant bien mis en valeur devant des draperies, a perdu sa main gauche, qui c'est qui lui rendra ?


Le jury composé de religieuses et de prêtres évalue les prestations. A la fin de la journée un palmarès sera proclamé, pour la gloire.


 Nous repartons dans notre flânerie profiter du marché local.


 Et toujours ces minuscules poissons vendus pour parfumer le riz. Il faut que j'en parle à Vola à propos de la rizipisciculture. Ce serait mieux de les vendre en alevins.


 Pendant ce temps là Noémie est allée avec les scouts d'ici animer l'après-midi. Sans moyen particulier, on y voit beaucoup de plaisir et d'énergie.


Devant le regard étonné de cette petite fille.


 Nous nous invitons pour un dernier jeu avant de rentrer. Sarah revient d'Antsirabe. Une bonne soupe, un peu de scrabble et tout le monde au lit !


 Les oies crient pitance à la voisine




vendredi 27 avril 2018

Grand beau de Sahanivotry à Ibit

Vendredi 27 avril
 Florian est passé hier soir inviter Jane Blandine et Noémie pour partir ce matin découvrir le mont Ibit, alors tout le monde est debout et prêts à partir... dès que son groupe passe les prendre un peu plus tard que prévu. Elles ne rentreront qu'à la nuit noire carrément fourbues mais ravies. Voici donc en quelques images qu'elles ont prises, leur belle randonnée sous un soleil radieux.

A travers les rizières vers la cascade

C'est parti pour la rude grimpette et la belle nature


Le groupe se scinde et les plus vaillants vont jusqu'au bout
Bizarrerie végétale
Le paysage est de plus en plus minéral
Avec un peu de chance on peut même rencontrer une espèce en voie d'acclimatation


Vue incroyable de la plaine de Manandona qui met en évidence la brutalité de la pente de la partie Est entre la RN 7 et le plateau d'Ambatofotsy

Dans la descente on replace les différents hameaux. Au premier plan, celui d'Ambohiponana Sud



Les plus courageuses prendront un bain dans la cascade
Tandis que Jane n'hésitera pas  à prendre un peu de boue dans une rizière accueillante.

 Quant à moi c'est une autre destination qui m'attend...
Avant de quitter le gîte je m'étonne de l'activité près de la mairie. En fait j'apprends que plusieurs mariages ont lieu ce matin. Sarah fait sa compta et prépare les paniers qu'elle emmène à Antsirabe où elle passera le we. Je vois Philibert qui me dit de prendre la moto mais je n'ai ni les clés ni les papiers ni le casque... c'est donc à vélo que je me prépare à aller vers midi à Sahanivtry. Avant hier j'en ai fait réparer deux ... mais le meilleur est parti. Pas grave, on verra ça lundi.

 Dans les rizières c'est encore la moisson et la noria des filles qui portent les gerbes vers les aires à battre. Il fait chaud maintenant.

Je m'arrête encore à la vue de ce méandre fascinant...
Je retrouve Gertrude et Richard avec tant de plaisir ! Il est maintenant président de l'association Raino Aino (l'eau c'est la vie) qui sera responsable de la gestion de ce réseau de distribution d'eau. Gertrude en est une des deux secrétaires. C'est donc à ce titre que nous partons avec Joseph à la découverte des bornes qui ont été récemment mises à disposition des habitants.
J'aime ces paysages façonnés par ces gens courageux.

Les chemins défoncés par les pluies estivales sont des obstacles permanents aux plus nécessaires circulations.












On débouche quand même sur une plateforme où a été installée cet incontestable progrès. Je ne trouverai pas les mots pour vous dire tous ces sourires ces remerciements. Soyons tous très fiers d'avoir contribué à cette nouvelle œuvre !
 

 A chaque borne de cette visite improvisée ce sont de nouvelles et de belles rencontres. Je fais quelques vidéos mais à chaque fois ce sont des louanges pour Anjou Madagascar. Je n'oublie jamais de rappeler le travail de la commission eau et de tous ceux qui cherchent des sous : des faiseurs de dossiers aux vendeurs d'artisanat !



Dès notre départ la vie continue, il s'agit ici de sécher le riz
 La borne du chemin de Laimbolo dont j'ai déjà parlé mardi dernier... et sa responsable.

Dans le bourg une des deux bornes que la compagnie Hydelec (la société d'avant Tozi Green) du barrage hydroélectrique avait installées et qui ne fonctionnaient plus depuis des années. Les utilisateurs ont décidé de lui construire un abri fermé.
 Puis c'est la visite des bornes situées de part et d'autre de la RN7...


Voici ma préférée à la finition très soignée et on a même songé à la décorer de plantes !
 Mais tout n'est pas qu'un long fleuve tranquille, car voici la pire où un désaccord futile a bloqué la finition du boulot. Joseph et moi on leur remonte sérieusement les bretelles et que ce serait bien que pour le 11 mai (date de l'inauguration) ce soit fait.

 Ce hameau a l'air particulièrement pauvre...



 Ce grand père de 80 ans a la charge de garder ses petits enfants tandis que les parents sont dans les champs.

 La borne du trésorier n'est pas tout à fait prête non plus...
 Voici Haja le technicien du réseau. Il me raconte en détail (avec la traduction de Richard) les soucis qu'il a dû résoudre (4 liaisons en T qui lâchent  et joints trop rigides et cassants des robinets...). Il m'a paru très concerné par ses tâches. 
Mais c'est l'heure du retour, le dernier taxi B est parti alors j'enfourche le vélo et prend la route dans la lumière du soir... Quelle beauté que cette vue d'Ambohimanarivo...

 Les ombres s'allongent. Voahangy nous attend . Les filles arrivent plus tard et nous dînons avec grand appétit !