Me voici à la moitié de
mon séjour malgache, je dois dire que je n'ai pas trop vu le temps passer !
J'ai bien dormi la nuit passée, je m'endormais sur le clavier hier au soir
alors je suis aller au lit dès 20 h jusqu'à 5 h30 ce matin. Bonne récupération
en somme. Je commence par souhaiter un bon anniversaire à Mme Vola qui a 64 ans
aujourd'hui puis j'écris mon blog avant le petit déjeuner, je le mettrai en
ligne un peu plus tard.
Le temps est bien couvert ce matin. Je change un peu mes
projets pour accompagner Philibert à Anfsirabé dans sa vieille Renault. Il va
en profiter pour emmener deux autres personnes et aussi les œufs des poules
municipales (il m'avouera avec regret que cela ne rapporte pas grand-chose). En
chemin nous nous arrêtons au CSB 2 de Vinaninkarena pour que je puisse donner
le sulfate de magnésium au Dr Hanta. Une quarantaine de patients attendent en
cherchant de l'ombre car le soleil a chassé les nuages bas. Comme elle n'est
pas encore arrivée je confie la boîte et mon numéro de tél à l'auxiliaire.
Toujours pas de nouvelles ce soir. Arrivés à la ville, nous allons en premier à
la banque Société Générale-BFV la banque française ayant avalé la banque
malgache. Gardes à l'entrée. Nous montons dans les étages et sommes reçus
rapidement par une jeune femme qui règle nos problèmes en quelques minutes :
les extraits de comptes manquants sont republiés sur du papier listing avec une
imprimante à aiguilles, il paraît que c'est leur prestataire qui ne distribue pas le courrier. Notre histoire de mot de passe bloqué est résolu en deux
coups de téléphone. Qui a dit que rien ne marche ici ?
Nous nous séparons et je
vais voir à pied près du vieux marché, l'agence "Madagascar voyager
autrement". A l'étage je rencontre Lucas le responsable de l'agence. Il a
le numéro du Dr Jeanine, arrive à la joindre et je peux donc laisser là 3
autres boîtes de sulfate de magnésium. Je repasserai la semaine prochaine pour
récupérer l'argent des livres sur les huiles essentielles déposées la semaine dernière. Tout va bien. Je repars me promener en attendant
Philibert et, dans la rue des ferblantiers, je rencontre toute une petite famille
en train de produire sur le trottoir des objets de cuisine en tous genres.
Quelle habileté, ils arrivent à faire à la main ce qu'industriellement on fait
à l'emporte pièce et à la presse ! Un peu plus loin je vois deux autres jeunes
penchés sur une réalisation bien mystérieuse. Je m'approche et je commence à
leur parler, par chance un des deux parle très bien le français. Il me raconte
que c'est une machine à tatouer de son invention.
Le petit moteur et la came porte aiguille |
Il m'en explique le principe,
un petit moteur de lecteur de DVD fait tourner une came reliée à une aiguille
qui traverse un réservoir d'encre. C'est le modèle N°2. Il me sort de son sac
le modèle N°1 avec son boîtier de trois piles et m'exhibe les tatouages qu'il a
fait avec.
- "Le problème
c'est qu'ici on ne trouve que de l'encre noire, les gens me demandent de la
couleur !
- Tu vas en fabriquer
d'autres ?
- Tu crois pas que je
vais tuer mon business !" conclut-il hilare.
Je n'aime pas trop les
tatouages mais je ne conseillerai pas aux amateurs l'usage de ce truc dont la
stérilisation n'est pas prévue du tout, de même que j'ignore tout des effets
secondaires de l'encre de Chine Rotring pour la peau ou l'organisme.
Je retourne à l'agence
"Madagascar autrement" pour rencontrer Pierre le vidéaste maison qui
fait aussi des courts métrages pour les ONG amies du genre Equimada. C'est un
jeune très sympa qui, après 10 voyages a décidé de se poser ici. Super équipé
(Canon D7 et un drone pour les vues aériennes en GOpro, montage sur Mac), il a
juste le temps de me montrer quelques bouts de film bien jolis avant que Philibert
m'appelle.
Après le repas je
réponds aux mails en retard, ça me pend un moment puis je monte à la
bibliothèque voir Misa. Il y a du monde qui consulte ou emprunte des ouvrages. Je lui
rappelle les demandes de Paul sur les fichiers à jour…Elle promet de refaire la
saisie sur le bon fichier. Je vais ensuite dans la réserve, seule bonne
surprise il n'y a plus un livre scolaire. Par contre des cartons vides en
désordre, des claviers, des écrans cathodiques, des vitres (?), des cahiers, du
papier des vêtements d'enfants, des draps neufs destinés au gîte. On va mettre
un peu d'ordre là dedans mais que faire des rebuts électroniques ? Il n'y a pas
de déchetterie ici … à réfléchir aussi quand on envoie des choses.
En fin d'après-midi je
rencontre Josia la jeune diplômée d'agronomie qui aide bénévolement la commune. Je tenais à
lui exposer le projet jardins et lui demander, comme le suggérait Michel, si
elle souhaiterait s'impliquer dans cette aventure. Elle va y réfléchir mais
trouve l'idée passionnante Son excellent français aide grandement à la
compréhension de nos échanges. A suivre donc…
Vers 18 h dîner avec
Mme Vola qui a accepté de rester avec nous (Gabriel et moi) pour son
anniversaire. Elle a mis un bel ensemble et un chapeau blanc. On lui offre une lampe
solaire du modèle que nous préconisons. Elle en a les larmes aux yeux… petit discours
bon dîner et elle s'éclipse dans la nuit en serrant son cadeau.
Merci pour ton journal. Toujours très agréable de te lire. Tu nous fait bien voyager et partager ta vie à Manandona. Dis à Vola que ne l'oublie pas. Nos amitiés à Philibert. Bon courage et à bientôt. Edith et Daniel
RépondreSupprimerEtonnante, cette machine à tatouer : elle a bien surpris les filles !
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