samedi 24 octobre 2015

Sahanivotry, le retour

Vendredi 23 octobre 2015

Panoramique vers l'ouest à l'entrée de Sahanivotry
 Aujourd’hui, programme sportif : retour à Sahanivotry avec nos beaux vélos jaunes. Nous arrivons à partir beaucoup plus tôt. Le soleil est déjà fort dès 8h30, ça promet ! Nous allons déposer nos bicyclettes chez Richard Athanase et Gertrude (si, si c’est comme ça) et rebroussons chemin à pied pour trouver un gué moins risqué que celui de la semaine dernière. 

Nous profitons de la route pour observer les travaux des champs. En contrebas, hersage et labourage en même temps dans la parcelle nous surprend. Dans le fond on s’aperçoit que les brûlis ont démarré très bas dans ce coin. 



Le gué nous interroge et un jeune gardien de zébu traverse pour nous montrer le bon passage. L’eau est assez fraîche mais nous sommes surtout attentifs à ne pas tomber dans l’eau à cause du matériel. 

On se rechausse près d’une rizière où les femmes utilisent un cordeau pour aligner les plants. Il nous faut encore franchir un petit pont de planches clouées sur deux troncs. Les enfants de la classe préscolaire arrivent à ce moment là… certains ont grand peur de nous. Nous passons à notre tour et suivons le joli chemin ombragé qui mène à l’école d’Ambohimanarivo. 


Tournez à droite pour aller à l'école
Nous sommes accueillis par le directeur adjoint, la directrice étant partie à Antsaribe chercher les fournitures scolaires. En effet elle vient de percevoir 300€ pour équiper cette école de 200 élèves. Cette subvention gouvernementale transite ici par le réseau OTIV bien implanté dans la commune où il n’y a pas de bureau du Trésor Public. Claudie se demande bien comment la directrice va rapporter tout ça avec la rivière à franchir. Nous commençons par regarder à nouveau la pompe qui est du même modèle que celle du jardin de Manandona. Elle ne me paraît trop endommagée… Il y a 10 ans qu’elle a été implantée, à la construction de l’école financée par l’AFD (association française pour le développement de Madagascar). Elle sera sûrement réparable. 
La pompe inutilisable pour l'intant.
Les élèves apportent leurs bouteilles d'eau de riz faute d'eau disponible à l'école.

Du même âge les toilettes en bois sont à bout de souffle. Un de ces jours ils repêcheront un élève tombé dans la fosse. Cela n’empêche pas un nettoyage visible et sûrement régulier. Que faire ? 
Les toilettes ont 10 ans, ça se sent
Nous revenons en classe pour remettre le courrier des élèves de l’école de Gennes (Claudie portait tout ça dans son sac à dos depuis le matin, ça va l’alléger pour le retour).  Claudie propose une méthode de travail aux enseignants pour que leurs élèves répondent à ces lettres et nous convenons de revenir les chercher dans une semaine… si l’eau n’a pas monté trop haut (sinon on prendra la pirogue). 
 
Après plus d’une heure passée là-bas on retourne dans le bourg retrouver nos futurs hôtes. Deux jeunes filles de 15 ans nous accompagnent avec des soubiques (paniers en roseau).


 Elles vont chercher des briques de l’autre côté de la rivière pour les rapporter à proximité d’un chantier de construction. Travail interminable et harassant sous cette chaleur de plus en plus forte. En remontant sur la route un groupe de collégiens nous escorte joyeusement jusqu’au bourg. Les paysans nous interpellent pour qu’on aille les photographier. Sympathique. 

Le passage de la sarcleuse
Arrivés chez nos futurs hôtes, Richard Athanase va chercher la carte qu’il a dressée des 12 établissements scolaires publics de la commune. Cela nous donne un paysage plus précis de leur répartition. Pour l’instant on n’en connaît que 4… Cela nous laisse de la marge pour l’aventure. 
La maison grise à gauche est celle de Richard Anathase et Gertrude
 Raymond revient de sa mairie et vient nous saluer. Je suis tout content de l’interpeler sur l’état du bloc des sanitaires du CEG. Il est un peu gêné. Nous répétons la nécessité de l’entretien des équipements. Je l’interroge aussi sur les réseaux d’eau de la commune… vaste débat. 

Le CEG de Sahanivotry vu depuis la RN7
Nous convenons de revenir jeudi et vendredi prochain pour voir de nouvelles écoles avec le maire et Richard Athanase visiblement ravi de participer à nos découvertes. Quand nous reprenons nos étranges vélos, tandis que les autres regardent le changement de vitesses dans le moyeu, Gertrude part en tester un avec curiosité. Nous continuons la N7 plein sud pour apercevoir de l’autre côté de la rivière, l’école Ambatolahy. 

La route est très abîmée sur cette portion et les véhicules se déportent de droite et de gauche pour contourner les nids de poules (autruches ?), heureusement ils le font à très faible allure. Comme ça suffit pour les bains de pieds nous décidons de retourner à Manandona.
Petit arrêt chez les fournisseurs de jolies pierres où nous nous arrêtons pour discuter et nous filons de moins en moins gaillardement  vers le gîte. Petite pause pour photographier le lavoir construit en 1992 et toujours en service. A côté on voit aussi cette borne fontaine d’un réseau oublié. 

 Nous sommes bien là sur la commune de Manandona. Nous arrivons après 15h fatigués et affamés mais nous sommes aussi ravis de ces moments plutôt productifs. Le reste de la journée est plus reposant, Claudie rencontre le maire qui confirme nos RV de la semaine prochaine en 4x4 pour visiter les réseaux d’eau, Paul a encore raté les religieuses d’à côté et Florian a trouvé une solution efficace pour les boutures de géranium menacées du jardin de Sahanivotry. Bon repas du soir avec des brochettes de rognons et plein de légumes. Le crédit de la clé 3G est épuisé donc le blog partira demain d’Antsirabe.

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