mardi 27 octobre 2015

ça va ? comme un lundi !

Lundi 26 octobre 2015
Si hier la journée fut riche en belles rencontres et bons moments, on ne peut pas en dire autant pour aujourd’hui. La journée a commencé dans la brume et a fini dans le brouillard au moins en ce qui concerne nos activités… Après le petit déjeuner Florian nous informe qu’une des palissades du jardin est en train de pencher dangereusement, gênant un passage. Urgence ! Claudie Flo, Michel qui vient d’arriver et moi allons voir. La pluie a détrempé le terrain et les pieux sont entraînés par le poids de la palissade. Rafistolage rapide avant de consolider plus tard avec les élèves du CFP. Après ce petit intermède on se met à table avec Philibert et toute la bande.

 
Beaucoup de choses à discuter depuis la gestion du gîte en passant par les jardins, les réparateurs de pompes etc etc… Très longue réunion. Le directeur du CFP vient nous rejoindre pour faire la connaissance de Paul et préciser la place de son établissement dans les sites vitrines. Il a aussi donné plein de suggestions de projets qui vont des tables bancs aux blouses des écoliers et à la soudure pour laquelle il souhaiterait bien un groupe électrogène. Je lui rappelle que c’était une des promesses du directeur régional l’an passé. Il est midi, le soleil est revenu, Michel repart jardiner ailleurs et nous passons à table. Dehors, depuis ce matin Dada Menje aidé de Naja ont dégagé le tuyau d’évacuation des eaux usées bouché, qui transformait la douche en pataugeoire. Les spécialistes de la centrale solaire sont là aussi. Paul est très inquiet et toutes les spéculations techniques contradictoires tentent d’expliquer les anomalies d’affichage ou de fonctionnement. Il est décidé de recharger les batteries avec le groupe électrogène de VS, mais cela ne donne pas les résultats escomptés… sauf brûler de l’essence. 

Claudie et moi devions nous rendre à Antsirabe pour y faire plein de trucs urgents en utilisant la moto. On a la moto, on a nos sacs prêts, il ne manque que les papiers et les clés pour partir. Naja est parti de son côté avec. On l’attend puis vers 15h, dépités on range la bécane. Le ciel se couvre, la pluie menace. Finalement on doit absolument se dégourdir les jambes, on décide donc d’aller voir l’école au dessus du gîte. Bonne îdée. Pas de chance, il n’y a plus d’élèves, les classes sont vides depuis 13h30. 



On revient au gîte chercher un sac et nos bouteilles vides de bière (il y a encore ici des consignes) et le petit sac des choses à remettre à l’Edith d’ici de la part de notre Edith à nous et de son Daniel. Hier on a appris qu’ils habitaient le bourg de Manandona sans plus de précision. On interroge les gens dans la rue et à l’épicerie, on nous envoie aux extrémités de Manandona. Encore raté, caramba ! Le jour baisse et le spectacle de la rue nous calme un peu : marchands pour le repas du soir, joueurs sur le bas côté de la route et enfants qui nous regardent avec curiosité. 
 


C’est en rentrant au gîte que nous attend la bonne surprise de la journée, Rivo est là et nous apporte 114 nouvelles signatures d’engagement pour son fokontany à propos du réseau d’eau de Ambohiponana Nord. Quel travail et quelle énergie pour rassembler tout ça ! Il est très fier de lui et il a de quoi. 

Rivo et Claudie pendant la traduction de la lettre d'engagement
Paul reçoit ensuite le directeur du lycée Gromaire avec qui il échange laborieusement des nouvelles de son lycée. Puis c’est l’heure du repas, une bonne soupe à la viande, aux légumes et avec un œuf dur. Délicieux et réchauffant pour cette fin de journée un peu fraîche. Le dessert papaye (offerte hier) yaourt est magnifique. La clé 3G ne nous a pas été rendue alors le blog partira demain.
Jacques et Claudie

 Le billet du botaniste

Les orchidées peuvent s’implanter sur trois types de milieux, et c’est ainsi que l’on peut qualifier certaines de terrestres, d’autres de lithophytes, et enfin les dernières d’épiphytes. Une espèce est souterraine, mais nous ferons semblant de l’oublier. 



Nous pouvons trouver ces trois types d’orchidées sur le massif. Les plus en danger sont les espèces épiphytes, car elles poussent sur les arbres. Ces derniers étant en voie de disparition, faute aux déboisements, les orchidées qui y prennent racines sont elles aussi en danger.


Les lithophytes (sur les roches) et les terrestres sont, elles, moins en danger. Elles auraient même plutôt tendance à coloniser de nouveaux milieux.
La petite angraecum que je vous présente ici est une amie des rochers. Elle s’accroche au flanc des rochers par ses racines  épaisses, de préférence dans les failles. Mais elles sont toujours en plein soleil, livrées au vent et à la sécheresse tout le temps que durera la saison sèche. Incroyable lorsque l’on repense à la légende urbaine disant que les orchidées sont des plantes compliquées et difficiles : celle-ci résiste à tout, même au gel ! Seul bémol à cette soldate de l’extrême, elle ne colonise presqu’exclusivement que les fonds de vallées, dont l’air est relativement humide.
Cette lithophyte, finalement, a tout l’air d’une extra-terrestre, avec son air d’étoile filante et son long filament nectarifère. Elle laisse même dans son sillage trainer une odeur douce et sucrée. 
Flo(rian)

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