vendredi 8 novembre 2013

Vendredi 8 Novembre

Debout vers 5h30 lassé de me battre avec des moustiques qui se faufilent partout… et il fait jour. Ce matin Philibert et l'équipe de Vovonana sont sur le pont dès 7 h car une visite de touristes est prévue dès cette heure matinale.  L'antenne angevine de Voyageurs du Monde intègre un arrêt à Manandona lors des voyages qu'elle organise à Madagascar. Une petite trentaine de personnes, toutes retraitées descendent des deux petits bus confortables et Philibert joue son rôle de maire à merveille : historique,  présentation et visite de la bibliothèque, du gîte, de la boutique de l'artisanat… puis on se transporte (en bus !) jusqu'au parking de l'hôtel dont le restaurant assez sympathique a fermé pour cause de faillite. On finit à pied pour atteindre le CEG et ses  constructions récentes, les 3 classes et les toilettes. Retour en ordre vers les bus, dons de matériel scolaire géré ensuite par Vovonana. Dans ce groupe une bonne partie connait  au moins un des membres de l'asso soit Henry, Paul, Gérard, Monique et/ou les autres. Je retrouve même d'anciens collègues  du temps de ma vie de formateur informatique du siècle précédent ! "Mais qu'est-ce que tu fais là ?", "Et toi ?" etc etc. Tous promettent d'adhérer en rentrant ou de "faire quelque chose". On pourra dans un mois vérifier l'impact de ce genre d'intention. Avec le responsable du groupe on s'aperçoit que nous sommes voisins de 15 km… mais plus intéressant on discute de la possibilité d'inclure dans le bulletin d'inscription du voyage dont le prix est très  élevé, un petit catalogue d'objets à sponsoriser pour Vovonana et géré par Anjou-Mada : une lampe solaire, une table banc… L'idée lui plaît bien et semble tout à fait réalisable, ça n'empêcherait pas les adhésions mais pourrait permettre à ceux qui ne veulent pas s'engager de faire vraiment quelque chose. Cela éviterait aussi la difficile gestion des choses apportées par des touristes bien intentionnés et qui ne correspondent pas forcément aux besoins. Je le sais d'autant mieux que nous l'avons fait aussi… Un dernier au revoir et les voilà repartis pour leur périple de 15 jours. Je trouve que cela fait un bien grand groupe.
Il est temps pour moi de rejoindre Rivo, de l'autre côté de la plaine. Il fait beau mais un peu brumeux. J'ai emprunté un des bons vélos remis à neuf  par Gilles et me voilà parti sur la route puis la piste qui a bien séché après ces deux jours de beau temps. 

Le lavage des zébus près du chemin

Je laisse le vélo en garde chez l'épicier qui me remercie pour la photo du dernier séjour et je grimpe rejoindre Livo  qui m'attend devant sa maison. Quelle vue sur la vallée ! Nous voilà donc  à reparler jardin et je vois bien qu'il a beaucoup réfléchi depuis notre rencontre d'hier. Je lui précise aussi la nécessaire expertise d'un membre de jardins du monde pour optimiser les cultures. Tout près de chez lui il m'emmène voir le terrain qu'il possède et met à disposition de ce projet pour quelques années. Il y a du travail pour le préparer mais c'est tout à fait faisable et grand, au moins 2000 m carrés. Oui, mais l'eau ? Nous voilà repartis à grimper sur un tout petit chemin qui comporte un canal très ancien d'amenée d'eau. Au bout de quelques centaines de m on débouche sur 3 sources dont le débit peut prendre plusieurs canaux dont celui qui pourrait atteindre le jardin. De la terre, de l'eau, un responsable respecté et une équipe de quelques personnes qu'il me dit pouvoir mobiliser. A nous de voir comment les soutenir efficacement.  On retourne dans sa maison où il reçoit, en tant que chef de quartier (fokonyany) un paysan venu faire signer un document qui l'autorise à vendre un zébu. Tentative administrative de lutte contre le trafic de ces animaux.


Rivo devant sa maison
 Je prends congé non sans lui avoir demandé sa version complète de la sombre histoire foncière qui lui avait valu avec 8 autres personnes une détention de 6 mois dans la prison d'Antsirabé. L'affaire vient d'être rejugée et les blanchit de tout, l'association va donc pouvoir se faire attribuer par les domaines les 7,2 ha litigieux.
Je retourne au gîte, c'est moins facile dans ce sens là ! Il est temps de manger (zébu, pommes de terre nouvelles, salade) Je parle avec Gabriel et ses gars des travaux sur les travaux concernant les sources dont la réception devrait se faire demain après-midi. Ils ont vu des choses bizarres, une extension d'une maison qui ampute une borne, un té qui mène à un robinet bien privé et une borne dont le tuyau est à changer… je négocie pour le tuyau et pour le reste je verrai avec Philibert demain.
La sieste est bienvenue. Il fait vraiment très très chaud. Vers 14 h un truc prévu se décommande. Je m'occupe sur les papiers que je voulais ranger. Camille arrive et je repars avec elle voir leur installation commerciale et rencontrer quelques familles. Re vélo, re marche… Je rentre vers 17h30. Bonne idée car l'orage qui menaçait éclate brutalement. Pas trop violent cette fois-ci. La nuit tombe. Nous ne sommes plus que 2 au gîte. Repas, douche, écriture et dodo, demain s'annonce pas mal chargé.

1 commentaire:

  1. Intéressants, ces commentaires sur les dons des touristes. L'idée de financer ainsi un objet ou du mobilier utile semble bienvenue.

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