vendredi 11 mai 2018

Maromanana, prenons de la hauteur

Jeudi 10 Mai


Nous avons rendez-vous de bonne heure mais comme d'habitude il y a plein de gens qui viennent pour nous voir ! Le dernier c'est Eugène qui vient réparer l'électricité au gîte et changer la prise minable qui pendouillait sur un mur les fils à nu.
C'est donc vers 10h30 que nous quittons Manandona pour Sahanivotry où nous retrouvons Richard Athanase qui doit nous guider pour la journée. C'est parti, il est 11h30 et il fait déjà chaud !

 Au long de la RN7 nous voyons les bornes fontaines fraîchement ripolinées ou en cours de peinture pour l'inauguration officielle de demain. Les modifications des entourages ont été faites depuis mon passage, Richard a insisté pas mal...
 Certaines paraissent isolées mais en fait plusieurs maisons se trouvent de part et d'autre et même de l'autre côté de la route (cette borne est proche de la maison du maire, Raymond)
Noémie a réussi à toucher une bosse de zébu. Elle était contente, mais depuis (il n'y a aucune relation de cause à effet) elle est souffrante ...
Pendant é km on longe la RN7 jusqu'au bac d'Ambatolay qui permet de traverser la rivière pour se trouver sur la bonne rive. Cela permet aussi d'éviter une traversée plus périlleuse en pirogue très étroite. Le bac se guide sur un câble tendu entre les deux rives, mais le passeur garde une perche pour des approches plus fines.
Nous abordons dans ce village de forgerons. C'est jeudi de l'Ascension, férié aussi ici, n'empêche pas les ouvriers de travailler. Plusieurs ateliers résonnent des coups de marteaux sur les enclumes. En revenant le soir je m'arrêterai saluer Claude et José rencontrés en octobre. Ils seront surpris que je me souvienne de leurs prénoms... rires et salutations rapides
Commence alors une longue marche de plus de deux heures trente en passant sur les diguettes des rizières puis des sentiers escarpés. Il n'y a pas de chemins ni de routes entre les hameaux. On les dirait posés dans les champs ou posé sur des plate-formes invraisemblables. Mais quels paysages !

 

 Enfin, au détour d'une crête, on aperçoit enfin le groupe scolaire de Maromanana, de l'autre côté de la vallée et son bâtiment neuf fraîchement peint (le bâtiment clinquant à droite sur la photo). Il nous faudra encore descendre, naviguer sur des diguettes, traverser un ruisseau et finir par escalader la côte d'en face pour arriver à l'école bien essoufflés. Il est juste 15h comme prévu, pour cette inauguration-réception de chantier.
Là, les autorités locales mais surtout toute l'école et les parents sont là pour nous accueillir. Seul bémol, la chef CISCO qui devait venir voir cette école perdue (et il y en a de bien plus isolées) nous fait faux bond retenue dans une autre inauguration, dommage. Passer entre ces enfants qui nous applaudissent est carrément bouleversant et cela nous paie de nos efforts. En même temps on a gagné un sacré de respect en venant à pied par le chemin (quand même terrible) qu'ils prennent pour aller au bourg du village
On visite les deux nouvelles salles de classe, encore vides du mobilier qu'il reste à financer...

 Raymond, le maire, rassemble tout le monde sur la plateforme et commencent les incontournables discours. Pour mémoire le sable du chantier a été porté sur la tête des parents d'élèves depuis la rivière du bas... Je m'y colle aussi du mien en mettant le point comme d'habitude sur l'entretien.
 Les enfants chantent en français les comptines que Claudie a appris à leur maîtresse en octobre dernier : "vent frais, vent du matin..." se met alors à flotter dans l'air de cette belle montagne.
 La directrice nous lit un beau texte de remerciements en français pour Anjou Madagascar et la force de notre engagement.
Les enfants curieux seront toujours attentifs et curieux de voir 4 vahazas d'un coup dans la cour de leur école !
 Il est quasiment 16h quand nous nous mettons à table pour ce repas protocolaire et délicieux.
 Il nous faut reprendre la route vers 16h. Raymond et Richard nous accompagneront à pied tandis que Philibert, Joseph et le chef ZAP iront reprendre leur moto pour rentrer chez eux. Le sage nous salue de son balconau moment de notre départ.
 La descente est plus rapide (en plus on a pris un chemin plus court) ce qui fait qu'on arrive avant la nuit au bac.
 Au passage on voit un grand chantier de moisson et de battage. Les paysans craignent les nuées de grêle qui anéantiraient leur récolte de riz.
 L'école d'Ambatolay qu'il faudra refaire ou réparer prochainement...
 En approchant de la rivière, on regarde vers le sud pour admirer un couchant magnifique
Le passeur nous a attendu mais c'est bien la dernière traversée de la journée !
Une fois au gîte (une voiture nous a ramenés, il n'y avait plus de taxi B à cette heure là !), et après avoir mangé on se fait une tranche d'info (mails, blog, rangement d'images...)













































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