mardi 8 mai 2018

C'est reparti pour Manandona et Antsirabe

Lundi 7 Mai
Depuis que le bureau est ouvert ça ne désemplit pas et plus rigolo encore le téléphone avec le régulier "rappelle-moi je n'ai plus de crédit" qui fait valser heures, dates et lieux des rendez-vous pour les jours à venir. Vers 10h je pars pour Antsirabe où j'ai rendez-vous avec le Dr Willy pour la traduction du livre sur les plantes. C'est un peu compliqué mais il faudra bien trouver une solution.
Auparavant j'ai pu me promener dans le centre (changer chez le charmant Mr Raoul, qui est choqué par notre mésaventure bancaire de Manakara) et me promener dans le quartier des artisans près du petit marché.

 Les articles épatants des ferblantiers où l'astuce le dispute à la récupération de matériaux.

 Le marchand des chaises achetées l'autre jour  donne des indications à son ouvrier pour la teinte du vernis à passer sur le sapin
 Plus loin je tombe sur ces deux bambins se livrant déjà des parties de cartes acharnées. Ouf pour l'instant je ne vois pas de pari d'argent !
 Signe ostentatoire de richesse depuis quelques années : le canapé et les fauteuils ! Quand on connaît la taille des pièces des maisons, il ne reste pas de place pour circuler une fois ces gros machins entrés. Au fait comment font-ils pour les rentrer ?
 Plus loin des cordes colorées...
 des chaussures d'occasion suspendues à des fils comme dans les tirs de fête foraine
 et cet incroyable bric à brac de mécanique. Gare aux arbres avec ces tronçonneuses remises en état. Déjà que la déforestation est très rapide, avec ces machines c'est bien pire.
 Les menuisiers exposent leurs produits dans la rue.
 Mais ce que je préfère, ce sont ces as du traçage du découpage et de l'assemblage des choses en feuilles minces de métal.





 Ce magasin propose aussi des rouleaux de tôle pour les plier sur mesure aux besoins du client.



 Une fois mes affaires faites, je retourne à la station de taxi B. Il faut bien attendre. Les marchands proposent des tas de choses en tournant autour des véhicules. Cette jeune femme ne résistera pas à cette maquette de maison idéalisée, toute en toc.
 Mais le plus souvent on tourne tout simplement le dos.
 C'est plein (trente deux quand même) on va pouvoir partir.
 Près du plafond cette liste m'intrigue. Voahangy m'en fait la traduction :

Il est interdit
 de parler au conducteur
de fumer, de ramener de l’alcool (toaka gasy), de la drogue
de descendre en marche
*Faire attention à ne pas oublier vos bagages
Dans tout ce désordre joyeux ces règles sont bien raisonnables.


 En rentrant je m'installe chez Naja pour l'opération comptes en tous genres (c'est pas mon numéro de claquettes préféré mais bon faut le faire). Après je fais de l'ordre dans mes documents en attendant Blandine, Jane et Noémie qui reviennent à la nuit d'Antsirabe où elles aussi avaient pas mal de rendez-vous.

Mardi 8 Mai
 Il ne fait pas bien beau ce matin. Il a fallu régler des soucis domestiques puis accueillir Eugène pour le solde des travaux de la première tranche. Je rappelle qu'en 8 jours la prise électrique n'a pas encore été réparée et que je veux que ce soit fait avant de payer...
Rivo et Vola viennent aussi me parler. Vola m'apprend que la peace corps a monté un dossier pour une demande de bibliothèque américaine auprès de la fondation Michele Obama. Une salle de 40m2 avec 2500 ouvrages déjà en route dans un container. Elle sera construite près du CEG et sera animée par une fonctionnaire malgache... J'en reste baba.
Il est finalement plus de 10h30 quand on peut quitter le gîte après une homérique chasse aux vélos "à peu près" en état. Jane, aux allure de Mme Hulot de Tati nous choisit des tomates pour compléter le pique nique de ce midi. On part pour le bout du bout de la commune au sud : Fierenentsoa.

 Les cultures de contre saison sont en route; La firme écofruit est aux avant postes mais ici point d'agro écologie mais des engrais chimiques et des insecticides avec DDT et Lindane ...
 La petite pêcheuse pousse les poissons dans ses pièges
tandis que les plus équilibristes posent des filets dans les marais bas d'Ambohiponana sud
 La digue limite entre terre et marais
 Le chemin n'est pas facile, les pluies ont détruit des digues et nous devons porter nos vélos pour franchir les difficultés.
 Nos départs retardés font que je vois au loin les enfants courir sur les diguettes. Cela annonce aussi la fin de l'école.
 La directrice et trois des instits sont encore là alors nous pouvons transmettre les magnifiques lettres des enfants de St Georges des Sept Voies et du Thoureil qu'ils se chargeront de transmettre à leurs élèves. Nous donnons les livres que Claudie nous a chargés de transmettre ici ainsi que les graines. Je n'ai pas tout compris à propos du jardin que nous avions vu...
Nous nous installons sous l'auvent de l'école "Anjou Mada" pour manger tranquillement.
 Nous retraversons le village...
 sous le regard et les saluts des enfants et des adultes.
 En fait c'est la première réunion de sensibilisation pour le possible mais pas certain encore réseau d'eau que nous étudions encore. Il y a du monde, même si certains ont été prévenus trop tardivement pour être là
 J'ai deux magnifiques auxiliaires (Rivo et Vola, Philibert et le chef de fokontany n'étant plus disponibles) pour m'aider à convaincre les gens de  la nécessité de s'engager dès à présent dans un processus de demande de ce réseau, d'engagement à s'impliquer pour les travaux mais aussi pour le paiement des cotisations.
 Vola me fait la traduction en continu, c'est pratique.
 Rivo explique les bienfaits pour les habitants et même le rapprochement des plus récalcitrants.
Bref une belle réunion qui a paru bien intéresser les gens de ce beau fokontany bien isolé.
 Il faut faire attention, le sentier n'est pas large
 et les ponts incertains. Mais qui donc a pris les traverses ?
On rentre un peu fourbus. Florian est au gîte avec Sarah à discuter des vertus de certaines plantes. Nous voilà prêts pour le repas et la douche. Finalement je ne sais plus trop pour les rendez-vous de demain avec tous les micmacs... En tout cas il fera jour !

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