mercredi 16 mai 2018

Lundi et Mardi à Laimbolo

Lundi 14 Mai

Le rendez-vous est fixé à l'arrêt du taxi B. Manitra et ses deux frères sont là avec leur moto . Il fait grand beau.  Blandine ne peut pas monter en moto, elle fera donc la route à pied avec un guide.

 Faut dire que la "route", plutôt la piste est terrible. Il faut être un équilibriste pour escalader ce chemin. En faisant confiance, tout va bien..
 Nous faisons halte au CEG de Laimbolo dont il est le directeur et pour lequel Anjou Mada a créé un bâtiment il y a quelques années. Les parents d'élèves viennent d'achever une extension.

La salle n'est pas tout à fait finie, pas de plafond et comme toujours les tables bancs ne sont pas encore commandées...

 Dans la cour les élèves se rassemblent autour du puits (9 m de fond ! ) pour boire un peu d'eau. Ils prennent grand soin à ne pas salir la corde.

 Nous arrivons à la maison de Manitra et Antra. Magnifique construction, solide, très bien finie, étonnante dans ce lieu loin de la route de l'eau et sans électricité publique. Car Manitra s'est installé une centrale solaire très performante.


Nous sortons et nous allons à travers champs en contrebas de la maison voir où le quartier se fournit en eau.

L'eau n'est pas potable il faut la faire bouillir et d'abord la remonter vers les maisons, quel boulot.
 Tout près, il nous montre  son jardin et ses belles courgettes (je lui montre comment les pincer).
 La vue en contre plongée est impressionnante, comme le nombre de maisons qui sont disséminées un peu partout dans la campagne.
Blandine arrive, finalement elle n'a pas mis tant de temps que ça, elle a l'admiration de tous, car è km de montée ce n'est pas rien !
 Dans son bureau, Noémie lui demande de nous jouer de la musique et nous découvrons un magnifique pianiste, compositeur par surcroit ! 
A mille milles de toute terre habitée... quelle surprise !

 Dans la fin de matinée nous repartons dans le village en commençant par l'école où le frère de  Manitra est directeur.
 C'est jour d'entaînement de la préparation à l'examen d'entrée au ceg. Je trouve les questions (en français bien difficiles, et certaines bien ambigües)
 Il y a des élèves absents, surtout des garçons gardés par leurs familles pour les travaux des champs.
Dès 14 heures étaient programmée une réunion sur le projet d'adduction d'eau. Les gens sont là petit à petit, mais vers 15h il y a vraiment beaucoup de monde. Manitra a aussi préparé des tableaux que les gens remplissent et signent. La réunion est formidable ! Honoré l'ancien chef zap de Sahanivotry assure la traduction. C'est aussi le papa de la femme de Manitra.



Tout le monde insiste pour faire une photo de groupe. L'enthousiasme des habitants fait plaisir à voir.
 On reste longtemps ensemble  à discuter. Bon moment.

 Ce vieux sage nous confirme son adhésion du haut de ses 82 ans.
 En rentrant nous faisons un détour par le CSB1. Quelle tristesse !
La jeune sage-femme nous accueille avec courtoisie. Un accouchement a eu lieu cette nuit.
 Voici la table d'accouchement. Quelle épreuve de démarrer la vie dans un tel environnement.
Et voici la salle où la maman et son bébé reposent avant de rentrer chez eux. Les matelas sont hideux. Les murs sont hideux. Le sol est moche... Où est la place pour une once de bonheur et de quiétude ?
On rentre le cœur lourd dans ce paysage magnifique...

Mardi 15 mai
Nous nous levons de bonne heure, avec le jour. Noémie n'est pas très bien. Blandine poupine avec Idéale la dernière petite fille de la maison.
 Dans le petit matin, la brume est tenace et la température bien fraîche.
 La maman de Manitra nous a cuisiné un magnifique cake et il y a aussi de très bons yaourts.
 C'est jour du marché, des jeunes gens viennent vendre leur riz.
 Nous partons pour une grande balade dans la campagne vers une école. Sur le chemin on croise des familles qui descendent vers Sahinivotry. Il y a tant de piste à faire !
 On croise beaucoup de gens qui connaissent Manitra et qui l'interpellent.
C'est pas commode pour progresser, il y a beaucoup de diguettes.
 Dans les hauteurs les rizières abondent et les canards sont aussi bien présents.

 Il y a des passages vraiment difficiles
 Certaines lavaka (effondrements de terrain) côtoient les habitations.
 Il y a vraiment des effondrements remarquables.
 Mais qu'on est loin de toute chose...

 Nous arrivons enfin à l'école. On est bien loin de tout.
 Il y a un bâtiment neuf fabriqué par les FRAM qui a été bien secoué par le dernier tremblement de terre.
 des fuites encore le long des murs, beaucoup d'absentéisme ici aussi, mais des instits très sympas.


 Il y a aussi des portes et fenêtres à refaire.
 Une des traces du tremblement de terre.
 Toute l'équipe face au triste mur de séparation entre niveaux.

 Quand nous partons c'est aussi beaucoup d'émotions. Vers midi le chef du fokotany et celui des parents d'élèves me feront parvenir un devis des réparations souhaitées... A suivre
 Le retour est tout aussi spectaculaire et magnifique.
 Mais que doit-il être difficile de vivre ici !
 Le retour est tout aussi compliqué comme nous l'avait déjà raconté Claudie en octobre dernier.
 Vous comprenez pourquoi on parle d'ile rouge ?
Sur les digues on emmène paître les cochons.
 Au bord de cette rivière il y a de nombreux centres d'orpailleurs qui polluent beaucoup.
 Jane prend le risque de prendre le pont de bois tandis que nous contournons joyeusement.
 Nous nous arrêtons à l'étang où Manitra élève des carpes. Il a décidé de nous en offrir quelques unes.
 Je suis beaucoup sollicité pour prendre des photos. Quelle drôle de poupée.
 Après le repas de midi, c'est l'heure du départ alors on fait des photos souvenir...
 Que de gentillesse, d'amitié partagée dans ces magnifiques moments passés ici !
 Jane, Noémie et Blandine redescendent à pied en compagnie de la maman de Manitra tandis qu'il m'emmène en moto vers Sahanivotry. Dernier coup d'oeil vers ce hameau magnifique.
 En descendant les paysages sont magnifiques ! (ici vers le nord vers Manandona)
 et là vers le sud.
 On croise beaucoup de gens qui reviennent du marché.
 Et des zébus qui reviennent du pacage.
 Si vous cherchez sur l'image vous trouverez le château d'eau bleu qui alimente le réseau de Sahanivotry.
 Quand j'arrive en bas,c'est la fin du marché et les invraisemblables échafaudages des toits des taxis B
 Sans compter les embouteillages de l'étroit chemin qui mène à la mairie.
  J'ai le temps de parler avec Richard Athanase de nos arrangements futurs avant que les filles ne descendent de la montagne presque avant la nuit pour attraper le dernier taxi B susceptible de nous ramener à Manandona. Tout le monde est bien fatigué mais ravi.

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