mardi 21 octobre 2014

Mardi 21 octobre



Mardi 21 octobre
Le temps est particulièrement dégagé ce matin. Il fait doux déjà, ce qui nous annonce une journée très chaude. Après le petit déj, Bints Blandine et moi, enfourchons les vélos pour aller de l’autre côté de la rivière en direction du fokontany Ambohitrimanjato, pour aller interviewer un tradipraticien qui a accepté d’être filmé.

Le jacaranda en fleurs
En chemin nous admirons le magnifique jacaronda en fleurs avant de nous arrêter un peu plus loin discuter avec des repiqueuses de riz qui travaillent dans une rizière vaseuse et profonde au point d’utiliser des planches pour se déplacer.

 
Les repiqueuses de riz

Le tradipraticien nous accueille avec chaleur et nous guide jusqu’à son bureau. Un vieil ordinateur débranché y trône, c’est celui de l’association des tradipraticiens dont il est représentant. Il est en panne aussi comme le groupe qui pouvait l’alimenter… 

 
Rivo le tradipraticien


Pendant plus de deux heures il va nous parler de ses recettes de ses patients et de ses méthodes. Passionnant mélange de superstitions, d’observations méthodiques et de soins avérés. Bints pose ses questions d’ethnobotaniste avec calme et persistance. Il traduit aussi au fur et à mesure, ça fait un film bavard mais précieux. A côté des voisins tapent sur des clous et parfois le vent souffle sur les micros dans cette maison sans fenêtre. Le grand père est dans la pièce d’à côté, en cours de traitement. Il nous montre aussi ses recherches sur les matériaux naturels (pigments, plaques de plâtre pour les plafonds, craies pour les écoles…). Petit arrêt par l’école de François Xavier et nous filons vers le gîte non sans profiter de la sublime lumière pour faire quelques images. 

 
Les zébus buvant

 Mme Vola s’est encore surpassée et c’est une entrée magnifique qui nous attend suivie d’une côte de porc pommes de terre nouvelles. Il y a aussi du riz ! Donc petite sieste. 

Courgette, carotte, tomate, persil... et du talent !
 Rivo le chef du fokontany d’Ambohiponana est là pour discuter du réseau d’eau avec Gabriel et de ce que les habitants peuvent prendre en charge. Je participerai à la réunion de présentation avec ses concitoyens vendredi prochain. Il vient ensuite discuter avec moi et nous parlons jardin. Il a trouvé un terrain de 3000 m2 assez haut dans la montagne avec de l’eau qui irait bien… et il a toujours son équipe de 10 jardiniers intéressés. A suivre donc de près.
Je commence à visionner les prises de ce matin, j’aimerai bien montrer le film au tradipraticien avant de partir. Je vais ensuite voir Missa à la bibliothèque. C’est bien calme et bien rangé. Quelques petits soucis d’éclairage (abats jour) de toner pour la photocopieuse qu’on peut peut-être remettre en service parcimonieusement maintenant qu’on a changé les batteries avec la règle d’une heure par jour.
Le jour commence à baisser, les élèves sortent du lycée et envahissent la RN7.

La sortie du lycée
 Colinne qui est arrivée se joint à nous pour aller donner à la maman d’Edith (qu’on appelle plutôt Angela) les présents préparés par Edith d’Angers qui avait assisté à sa naissance il y a quelques années. C’est un des quartiers les plus pauvres de Manandona, et la maison dans laquelle nous entrons (il faudra escalader une mauvaise échelle pour atteindre la salle de vie, enfumée par le feu du repas du soir) est vide de meubles. Le moment est émouvant. 

Angela Edith et sa maman
Plein de gens et d’enfants à l’extérieur nous entourent. J’y avais fait des photos l’an passé. On m’en redemande.
La nuit est tombée. Repas joyeux comme d’habitude. Un peu plus tard, en prenant l’air Bints voit un drôle de petit mammifère genre taupe qui se faufile sous l’éclairage de nos frontales… à identifier !

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