Samedi 10 octobre
Quelle bonne nuit ! Plus de vibrations ni de radio
braillant dans les oreilles. Du calme quoi. Notre dortoir n’a pas chahuté non
plus. Il fait beau et très vite très chaud. Petit déjeuner sympathique (œuf riz
et café pour ma part. Vohangy (prononcer Vo ang) prépare avec joie ce que nous
avons demandé hier. Ses enfants sont avec elle… Claudie et moi rangeons les
bazars de nos valises et je glisse la mienne sous mon lit. Philibert passe nous
saluer et je lui reparle du couac d’hier soir…
Il me parle aussi de son intention de continuer le travail avec nous, de
ses ressentiments sur les propos de son adversaire qu’il va choisir d’oublier. Nina
fait une brève apparition et on part faire premier tour au grand soleil
direction le nord après avoir visité les jardins près du gîte. Que de travail fait !
La palissade des jardins |
Le coin des plantes médicinales en préparation |
On passe devant chez Vola, on ira la voir plus tard. On
continue jusqu’à l’hôtel de plus en plus délabré. La buvette n’a plus ses
frigos alimentés en électricité, la turbine doit être détruite. Nous voyons le
battage de la récolte de blé dans deux maisons. Battage à la pierre bien sûr...
du blé bien beau d’ailleurs (dixit Gérard).
Le battage au "fléau" |
Plus loin sous des arbres des
femmes extraient des cocons de vers à soie. On retourne au gîte. Je suis encore
fatigué et je n’ai pas faim en passant à table pour un bon repas végétarien
agréable. Par contre je bois beaucoup d’eau…
Après la sieste (obligatoire) nouvelle balade, qui commence chez Vola, Claudie avait un
courrier d’Adeline et des cadeaux. Elle nous a fait rentrer chez elle. Toute
petite maison. Ils vivent à quatre dans cette pièce unique. Vola est triste et abattue maintenant. Nous
sortons bouleversés.
Le ciel se charge, les brûlis deviennent plus visibles sur
les sommets et je poursuis ma distribution de photos, ça fait toujours autant
plaisir. Il y a beaucoup de commerce encore dans la rue.
La couturière finit des rideaux |
Nous quittons la route
pour rentrer par un petit chemin qui serpente entre les maisons… La nuit va
tomber vite maintenant. Bon repas avec de la salade du jardin et voilà.
Jacques
Manandona est traversé par la Nationale 7 ; le village
semble s’étirer tout le long de cette route. Les taxis B et autres véhicules le
traversent en ralentissant à peine, à coups de klaxon. De part et d’autre de
cette route, de nombreuses petites cabanes en bois, dont certaines sont en
« stand by » de construction.
Un moment de calme routier... |
avant l'aventure de la traversée de la RN7 |
Ces échoppes proposent qui des beignets
de riz, un morceau de viande à la découpe, des légumes (tomates, choux, pommes
de terre, petits pois frais, oignons, carottes…), d’autres divers riz, de la
couture à façon, des réparations et recharges de téléphones…Tout cela dans une
ambiance pleine de mouvements. Les batteurs de blé sont en pleine activité, les
femmes rapportant des ballots de gerbes des champs. L’attelage de zébus attend
placidement que le maître ait fini ses activités dans le magasin d’en face, un
homme affûte sa hache sur le bord de la pierre de seuil d’une maison.
façade publicitaire fraîchement repeinte |
Les
poules et coq piétinent au milieu de tout cela, cherchant leur pitance. Des
enfants ramènent les vaches, d’autres sont perchés dans les mûriers à grignoter
les fruits, d’autres aident leurs grands parents à écosser les petits pois
secs. Les bornes d’eau sont très fréquentées, et la lessive sèche sur les
talus.
Et chacun de dire « Salaam ! » ,
« Salaamé ! », « Salaamo ! » en nous croisant.
Claudie
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