Dimanche 18 octobre 2015
Réveil en douceur avec Voahangy qui chantonne dans la
cuisine. Grand beau soleil dès le matin, la journée promet d’être chaude. Voahangy
a fait trop de pâte à crêpes pour Florian (et parce qu’il le veut bien), nous
pouvons déguster une crêpe fourrée à la banane et ananas en plus des deux œufs et
du riz. Délicieux ! Essai de connexion sur les boîtes mail, miracle, ça
passe ! Pendant que nous lisons et répondons à nos petits courriers,
Voahangy lisse le sol avec une demi-noix de coco. Efficace. Rivo passe prendre
livraison de son téléphone, et nous informe qu’il souhaite organiser une
réunion avec le Maire (ou son représentant), AM, Vovonana pour préparer les
habitants d’Ambohiponana sud à la mise en place éventuelle de l’adduction d’eau.
Il nous traduit aussi en français la lettre de la propriétaire des sources
nord. Puis, en attendant que Cécile et Michel arrivent, nous partons faire un
petit tour derrière le gîte. Chaleur écrasante.
Le gîte vu de l'arrière |
Une jolie mante religieuse qui se confond avec les branches |
Au retour nous tombons sur le contrôle d'un transport de zébus où les bêtes sont attachées par la tête et la queue pour limiter leurs mouvements.
Le gîte sent bon l’encaustique.
Nonny, Noé et une petite camarade jouent à la dînette avec la terre et de l’eau, des fleurs et des boîtes de conserve
en guise de moules.
Michel et Cécile arrivent dans leur 4x4 miniature. Après
quelques échanges sur nos activités respectives de la semaine, il est l’heure d’aller
chez Philibert. Nous y allons à pied, par le chemin des écoliers. Super accueil
de toute la famille. Repas du dimanche avec de délicieux légumes.
Nous
discutons beaucoup des différents projets, mais sans faire avancer grand-chose.
Le repas ne dure pas très longtemps. Comme dit un proverbe malgache, « Quand
on a bien mangé, il est temps de rentrer ». Ce que nous faisons ; il
fait toujours aussi chaud.
Une poule de Philibert et ses poussins |
Les spectateurs du match de foot vont rejoindre le terrain |
Les oies près du gîte |
Une THB bien fraîche s’impose. Michel et Cécile
proposent d’héberger Gérard pour cette nuit, de l’accompagner au bus vers Tana
dès demain matin, 6 heures. Nous le saluons, ravis du compagnonnage de cette
semaine. L’orage gronde, et bientôt la pluie se fait entendre sur les tôles.
Petite pluie certes, mais suffisante pour faire remonter de belles odeurs de
terre mouillée.
Claudie et Jacques
Le billet du botaniste
Madagascar est le pays des orchidées, notamment des
angraecums. Cette angraecum est endémique de Madagascar, c’est-à-dire qu’elle
n’existe qu’à Madagascar et nulle part ailleurs. Ce qui la rend rare, et surtout
précieuse. J’ai trouvé cet unique exemplaire sur le mont Ibity, en face du
gîte, et chance extraordinaire elle était en fleur. La fleur mesure environ
20cm.
Ces orchidées ont la particularité de ne dégager du parfum
que la nuit. L’odeur est douce, sucrée, vanillée. Mais il faudra mettre le nez
dessus pour pouvoir en profiter. En journée, point de parfum. En effet, ces
fleurs ne sont pollinisées que par des papillons nocturnes. Il ne lui est pas
indispensable de développer ses senteurs en journée puisque personne n’est là
pour venir la féconder.
Le pétale du bas, le plus gros, sert de base d’atterrissage
pour les papillons qui pourront se poser plus facilement dessus. Le papillon
est attiré par l’odeur sucrée, qui lui indique une probable source de
nourriture. Ce pétale possède un long tube à l’arrière, l’éperon. Cet éperon
fait exactement la même taille que la trompe du papillon, qui pourra y glisser
sa langue pour boire le nectar qui se trouve au fond. Cette orchidée ne peut
donc être pollinisée que par UNE espèce de papillon. C’est ce que l’on appelle
une symbiose : l’un sans l’autre, ils ne peuvent pas survivre
longtemps : l’orchidée nourrit le papillon, et ce dernier lui permet de se
reproduire. C’est la belle histoire d’amour entre le végétal et l’animal, l’un
sans qui l’autre ne pourrait exister.
Flo (Florian)
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