Vendredi 23 octobre 2015
Panoramique vers l'ouest à l'entrée de Sahanivotry |
Aujourd’hui, programme sportif : retour à Sahanivotry
avec nos beaux vélos jaunes. Nous arrivons à partir beaucoup plus tôt. Le
soleil est déjà fort dès 8h30, ça promet ! Nous allons déposer nos
bicyclettes chez Richard Athanase et Gertrude (si, si c’est comme ça) et
rebroussons chemin à pied pour trouver un gué moins risqué que celui de la
semaine dernière.
Nous profitons de la route pour observer les travaux des champs.
En contrebas, hersage et labourage en même temps dans la parcelle nous
surprend. Dans le fond on s’aperçoit que les brûlis ont démarré très bas dans
ce coin.
Le gué nous interroge et un jeune gardien de zébu traverse pour nous
montrer le bon passage. L’eau est assez fraîche mais nous sommes surtout
attentifs à ne pas tomber dans l’eau à cause du matériel.
On se rechausse près
d’une rizière où les femmes utilisent un cordeau pour aligner les plants. Il
nous faut encore franchir un petit pont de planches clouées sur deux troncs.
Les enfants de la classe préscolaire arrivent à ce moment là… certains ont
grand peur de nous. Nous passons à notre tour et suivons le joli chemin ombragé
qui mène à l’école d’Ambohimanarivo.
Tournez à droite pour aller à l'école |
Nous sommes accueillis par le directeur
adjoint, la directrice étant partie à Antsaribe chercher les fournitures
scolaires. En effet elle vient de percevoir 300€ pour équiper cette école de
200 élèves. Cette subvention gouvernementale transite ici par le réseau OTIV
bien implanté dans la commune où il n’y a pas de bureau du Trésor Public.
Claudie se demande bien comment la directrice va rapporter tout ça avec la
rivière à franchir. Nous commençons par regarder à nouveau la pompe qui est du
même modèle que celle du jardin de Manandona. Elle ne me paraît trop
endommagée… Il y a 10 ans qu’elle a été implantée, à la construction de l’école
financée par l’AFD (association française pour le développement de Madagascar).
Elle sera sûrement réparable.
La pompe inutilisable pour l'intant. |
Les élèves apportent leurs bouteilles d'eau de riz faute d'eau disponible à l'école. |
Du même âge les toilettes en bois sont à bout de
souffle. Un de ces jours ils repêcheront un élève tombé dans la fosse. Cela
n’empêche pas un nettoyage visible et sûrement régulier. Que faire ?
Les toilettes ont 10 ans, ça se sent |
Nous
revenons en classe pour remettre le courrier des élèves de l’école de Gennes
(Claudie portait tout ça dans son sac à dos depuis le matin, ça va l’alléger
pour le retour). Claudie propose une
méthode de travail aux enseignants pour que leurs élèves répondent à ces
lettres et nous convenons de revenir les chercher dans une semaine… si l’eau
n’a pas monté trop haut (sinon on prendra la pirogue).
Après plus d’une heure
passée là-bas on retourne dans le bourg retrouver nos futurs hôtes. Deux jeunes
filles de 15 ans nous accompagnent avec des soubiques (paniers en roseau).
Elles vont chercher des briques de l’autre côté de la rivière pour les
rapporter à proximité d’un chantier de construction. Travail interminable et
harassant sous cette chaleur de plus en plus forte. En remontant sur la route
un groupe de collégiens nous escorte joyeusement jusqu’au bourg. Les paysans nous
interpellent pour qu’on aille les photographier. Sympathique.
Le passage de la sarcleuse |
Arrivés chez nos
futurs hôtes, Richard Athanase va chercher la carte qu’il a dressée des 12
établissements scolaires publics de la commune. Cela nous donne un paysage plus
précis de leur répartition. Pour l’instant on n’en connaît que 4… Cela nous
laisse de la marge pour l’aventure.
La maison grise à gauche est celle de Richard Anathase et Gertrude |
Raymond revient de sa mairie et vient nous
saluer. Je suis tout content de l’interpeler sur l’état du bloc des sanitaires
du CEG. Il est un peu gêné. Nous répétons la nécessité de l’entretien des
équipements. Je l’interroge aussi sur les réseaux d’eau de la commune… vaste
débat.
Le CEG de Sahanivotry vu depuis la RN7 |
Nous convenons de revenir jeudi et vendredi prochain pour voir de
nouvelles écoles avec le maire et Richard Athanase visiblement ravi de participer
à nos découvertes. Quand nous reprenons nos étranges vélos, tandis que les
autres regardent le changement de vitesses dans le moyeu, Gertrude part en
tester un avec curiosité. Nous continuons la N7 plein sud pour apercevoir de
l’autre côté de la rivière, l’école Ambatolahy.
La route est très abîmée sur
cette portion et les véhicules se déportent de droite et de gauche pour
contourner les nids de poules (autruches ?), heureusement ils le font à
très faible allure. Comme ça suffit pour les bains de pieds nous décidons de
retourner à Manandona.
Petit arrêt chez les fournisseurs de jolies pierres où nous
nous arrêtons pour discuter et nous filons de moins en moins gaillardement vers le gîte. Petite pause pour photographier
le lavoir construit en 1992 et toujours en service. A côté on voit aussi cette
borne fontaine d’un réseau oublié.
Nous sommes bien là sur la commune de
Manandona. Nous arrivons après 15h fatigués et affamés mais nous sommes aussi
ravis de ces moments plutôt productifs. Le reste de la journée est plus
reposant, Claudie rencontre le maire qui confirme nos RV de la semaine
prochaine en 4x4 pour visiter les réseaux d’eau, Paul a encore raté les
religieuses d’à côté et Florian a trouvé une solution efficace pour les
boutures de géranium menacées du jardin de Sahanivotry. Bon repas du soir avec
des brochettes de rognons et plein de légumes. Le crédit de la clé 3G est
épuisé donc le blog partira demain d’Antsirabe.
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