mardi 24 avril 2018

Fête à Sahanivotry


 Mardi 24 avril

Une journée qui commence par des beignets à la banane (mofball) ne peut pas être vraiment mauvaise, non ?  Ce matin Voahangy est au travail de bonne heure sous l’œil gourmand de son chien.



Noémie part à Antsirabe en compagnie de Vola pour la formation des jardiniers au CEFEL, tandis qu'Amélior complète avec Sarah les paniers à livrer à Antsirabe... il y a de l'animation ! Nous on va filer à Sahanivotry pour le marché et mes premières rencontres municipales. Il y a pas mal de choses à faire. Il faut prendre d'abord le taxi B. Des cochons prennent deux chemins : un part sur le porte bagage du vélo avec des cris déchirants accompagnés par son compère qui lui, prendra le bus.



Le taxi plein, on peut enfin partir

Mais c'est fête aujourd'hui et pour rentrer sur le marché il faut payer 1000 Ar. Alors pour éviter les resquilleurs on se fait tamponner main ou poignet, comme dans nos bals de campagne.


Les marchands de balai sont toujours là...

comme les marchands de poissons séchés...
et ceux de la quincaillerie domestique.

Les feuilles de tabac sont toujours proposées, mais je trouve qu'il y a moins de vendeurs et aussi moins de fumeurs.
C'est dans une gargote comme celle-ci que nous achèterons de bons beignets de légumes pour notre déjeuner (même pas malades)
Il est temps de penser à planter les pommes de terre, alors les vendeurs de semence sont au travail.

Les soubiques sont toujours au même endroit près de la mairie.
A quoi rêve cette jeune femme devant cette photo de pavillon français qu'elle entrevoit d'accrocher dans sa maison ? Mais qu'y a t-il donc d'écrit ?
 La fête m'attend, mais je rencontre Joseph, le secrétaire général de la Mairie, qui me demande d'aller à la mairie pour retrouver Raymond le Maire, afin de discuter des projets finis, des projets à venir, des écoles à reconstruire, à réparer. Ils me racontent aussi la satisfaction des bénéficiaires.  Il y a tant à faire ici. Je prends connaissance des petits soucis liés au circuit d'eau. J'apprends aussi que l'électricité ne passe pas encore dans les fils que j'avais vu posés en octobre dernier. Au moins, nous, même si ce n'est pas tout fini (il reste les peintures à achever sur les bornes) l'eau coule ! Anjou Madagascar peut être fière ! Je prends des rendez-vous pour aller voir toutes les bornes, aller voir l'école de Maromanana quasi finie etc.. Quand je sors du bureau une heure trente plus tard je vais dans la rizière asséchée assister au spectacle.... je ne suis pas tout seul !

Lira Gasy (chant malgache), concert de musique traditionnelle

C'est un genre musical très codifié (je n'ai pas tout compris tous ces codes d'ailleurs). Il y a des chanteurs garçons et filles qui se placent ur les bords de l'aire carrée. La musique (violons et tambours reste au milieu avec celui qui va conter-chanter-gueuler l'histoire de la vie quotidienne malgache. S'y mêlent conseils, injonctions, blagues et morale édifiante pour les spectateurs ébahis. C'est bien chanté et joué par le chœur... Étonnant. Joseph me dit que c'est un genre de moins en moins pratiqué, le rap et les amplis séduisent plus les jeunes comme à Manandona l'autre jour et le Willy...





 Joseph va voir es organisateurs qui me permettent de rentrer dans l'espace des musiciens afin d'y faire des images et de la pris de son. Ce sera difficile de trouver une issue pour s'échapper tant les rangs des spectateurs sont serrés !




Le conteur déclame des intermèdes entre les chansons. Je vois bien une fois que je suis au centre d'une blague je réagis en rigolant et je  crois que beaucoup en déduisent que je parle malgache... grosse erreur !






Le chef de chorale avec son cahier où il a rédigé le texte du jour







 D'autres groupes se succéderont mais nous serons partis...  Je demande Richard mais lui et sa femme Gertrude sont absents pour un enterrement familial, je le verrai un jour prochain. Nous montons sur le chemin de Laimbolo. Dans quel état les pluies de l'été l'ont laissé !


Les gens entreprennent la longue ascension vers leur village avec leurs achats. Quel courage !


 En redescendant je découvre la deuxième borne fontaine de notre réseau. La première était près de la mairie et une fillette y remplissait un seau. Tout marche !



 Cette femme a bien su nous remercier avec force sourires et des mots qui justifient les efforts de tous. Vous pouvez être fiers à la commission eau d'avoir soutenu ce projet que l'asso a pu réaliser grâce au travail de tous. Bravo. Que ces images vous racontent cette fierté !

Bon cette fois on rentre ! Taxi B (ils ont augmenté de 30 pour 100 depuis Pâques)  qui nous dépose à Manandona. Où nous marchons au calme. C'est l'occasion de rencontrer un menuisier d'une très grande habileté. Il est en train de fabriquer un salon avec des outils bien rudimentaires.

 


Il a dégauchi la planche avec cette jolie varlope et un coup d'oeil magnifique.  
 Mais le plus curieux c'est ce tour à bois mis en rotation par un système de pédale rappelant celui des machines à coudre. J'aimerai bien le voir fonctionner.
 


En le quitte pour se promener  vers la montagne. Il reste des parcelles à moissonner. Mais que la vue est jolie vers la vallée.



Le somptueux tombeau que j'avais vu se construire est maintenant terminé. Il a du coûter une fortune.


 La porte est massive à souhait et ne sera pas facile à ouvrir...


En attendant pour ceux qui sont bien vivants que 'efforts pour monter cette remorque !


La petite fille impressionnée monte l'escalier

C'est la fin de la journée, les joueurs s'affontent aux échecs locaux

Pour le dîner quel régal ! Du Fibata (poisson de rizière dont la chair très serrée est succulente) et des légumes. Merci.

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