Mardi 21 octobre
Le temps est
particulièrement dégagé ce matin. Il fait doux déjà, ce qui nous annonce une
journée très chaude. Après le petit déj, Bints Blandine et moi, enfourchons les
vélos pour aller de l’autre côté de la rivière en direction du fokontany
Ambohitrimanjato, pour aller interviewer un tradipraticien qui a accepté d’être
filmé.
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Le jacaranda en fleurs |
En chemin nous admirons le magnifique jacaronda en fleurs avant de nous
arrêter un peu plus loin discuter avec des repiqueuses de riz qui travaillent
dans une rizière vaseuse et profonde au point d’utiliser des planches pour se
déplacer.
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Les repiqueuses de riz |
Le tradipraticien nous
accueille avec chaleur et nous guide jusqu’à son bureau. Un vieil ordinateur
débranché y trône, c’est celui de l’association des tradipraticiens dont il est
représentant. Il est en panne aussi comme le groupe qui pouvait l’alimenter…
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Rivo le tradipraticien |
Pendant plus de deux heures il va nous parler de ses recettes de ses patients
et de ses méthodes. Passionnant mélange de superstitions, d’observations
méthodiques et de soins avérés. Bints pose ses questions d’ethnobotaniste avec
calme et persistance. Il traduit aussi au fur et à mesure, ça fait un film
bavard mais précieux. A côté des voisins tapent sur des clous et parfois le
vent souffle sur les micros dans cette maison sans fenêtre. Le grand père est
dans la pièce d’à côté, en cours de traitement. Il nous montre aussi ses
recherches sur les matériaux naturels (pigments, plaques de plâtre pour les
plafonds, craies pour les écoles…). Petit arrêt par l’école de François Xavier
et nous filons vers le gîte non sans profiter de la sublime lumière pour faire
quelques images.
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Les zébus buvant |
Mme Vola s’est encore
surpassée et c’est une entrée magnifique qui nous attend suivie d’une côte de
porc pommes de terre nouvelles. Il y a aussi du riz ! Donc petite sieste.
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Courgette, carotte, tomate, persil... et du talent ! |
Rivo le chef du fokontany d’Ambohiponana est là pour discuter du réseau d’eau
avec Gabriel et de ce que les habitants peuvent prendre en charge. Je
participerai à la réunion de présentation avec ses concitoyens vendredi
prochain. Il vient ensuite discuter avec moi et nous parlons jardin. Il a
trouvé un terrain de 3000 m2 assez haut dans la montagne avec de l’eau qui
irait bien… et il a toujours son équipe de 10 jardiniers intéressés. A suivre
donc de près.
Je commence à visionner
les prises de ce matin, j’aimerai bien montrer le film au tradipraticien avant
de partir. Je vais ensuite voir Missa à la bibliothèque. C’est bien calme et
bien rangé. Quelques petits soucis d’éclairage (abats jour) de toner pour la
photocopieuse qu’on peut peut-être remettre en service parcimonieusement
maintenant qu’on a changé les batteries avec la règle d’une heure par
jour.
Le jour commence à
baisser, les élèves sortent du lycée et envahissent la RN7.
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La sortie du lycée |
Colinne qui est arrivée se joint à nous pour aller donner à la maman d’Edith
(qu’on appelle plutôt Angela) les présents préparés par Edith d’Angers qui avait
assisté à sa naissance il y a quelques années. C’est un des quartiers les plus
pauvres de Manandona, et la maison dans laquelle nous entrons (il faudra
escalader une mauvaise échelle pour atteindre la salle de vie, enfumée par le
feu du repas du soir) est vide de meubles. Le moment est émouvant.
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Angela Edith et sa maman |
Plein de
gens et d’enfants à l’extérieur nous entourent. J’y avais fait des photos l’an
passé. On m’en redemande.
La nuit est tombée. Repas
joyeux comme d’habitude. Un peu plus tard, en prenant l’air Bints voit un drôle de petit
mammifère genre taupe qui se faufile sous l’éclairage de nos frontales… à
identifier !
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