Il fait déjà chaud et
lourd dès qu’on se lève, le ciel est chargé de menaces. Blandine débusque derrière
la porte le grillon qui a chanté toute la nuit.
Aujourd’hui c’est jour de
marché, la rue est très animée. On donne des vêtements à monter dans la montagne
vers le CSB1, nous on ira un autre jour et Philibert s’est même proposé de nous
guider.
Le forgeron |
La charge des vélos des vendeurs de charbon |
Au marché je donne les photos aux commerçants que j’avais pris l’an
passé. Je trouve que la soudure est visible : moins de marchands, moins de
clients. Il semble que la sécheresse y soit aussi pour beaucoup, en passant
au-dessus de la rivière l’autre jour j’avais été frappé par la très faible
hauteur d’eau. Nous filons faire une photo du réparateur téléphone qui souhaite
une subvention pour acheter des boules… Son atelier capharnaüm est
spectaculaire : PC sans clavier, chargeurs téléphones branchés de façon
ultra dangereuse sur des bandes de métal, et devant la porte un moteur de
voiture Mazda posé sur des planches en attente d’un voyage pour Tana.
La boutique téléphone |
Au retour
je retrouve Gabriel et Rivo pour reparler du projet d’eau. Henry a mis un mail
précisant les conditions de lancement du projet. Tout le monde est bien d’accord
sur la nécessité de l’implication des bénéficiaires. Réunion demain après-midi.
Après le repas petite sieste interrompue par une très violente averse… qui sert
surtout à coller la poussière. Je me remets au montage du film pris avant-hier et
le tradipraticien vient déjà aux nouvelles… Vers 15h30 je pars avec Nina vers
le CFP, le directeur régional est attendu… mais en retard. J’en profite pour
faire le tour des trois classes installées dans l’ancien bâtiment artisanat. C’est
bien serré. Je vois un cours théorique sur les calculs de volumes de matériaux
de construction (section BTP), un cours de chimie (Construction métallique) et
un cours de malgache (coupe couture).
Je pose des questions sur l’hétérogénéité
des publics, pas de problème ( ?)… et surtout la pratique pour ces élèves
fâchés avec l’école. Rien avant un mois, m’annonce-t-on. Le directeur arrive
dans son beau 4X4 perso avec le chef de service emploi et une secrétaire.
Présentations, discours courts et au boulot.
C’est un homme énergique qui m’annonce
vouloir suivre de près ce CFP. Le bureau d’accueil semble pourtant bien modeste
avec ses planches pas rabotées. C’est le début me répond-on plusieurs fois. Le
directeur a apporté les arrêtés de nomination des postes administratifs valables
un an, constellés des tampons et signatures nécessaires. Il est 17h passées,
les apprenants (c’est comme ça qu’il faut dire) se faufilent vers la sortie
tandis que le directeur teste les tampons du CFP sur son agenda étonnamment
vide de rendez-vous.
Ils ont été faits à Antsirabe et le directeur fait
remarquer que normalement, seule l’imprimerie Nationale est autorisée à les
graver… Il fait le tour des salles visibles et repart pour Antsirabe en
ramenant deux enseignantes ravies de pouvoir profiter de la voiture.
Impressions multiples… à creuser. Plus tôt j’avais remarqué les toilettes très
sommaires créées à l’arrière du bâtiment. Retour à la maison et soirée cinéma
avec Coline et Bints avant d’aller dormir.
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