samedi 1 novembre 2014

1er novembre



Samedi 1er novembre
Ce matin j’ai pris une infusion de ravinsar, plante médicinale locale, qui m’a bien dégagé les bronches et adouci la gorge. Vers 9h après le petit déj classique œuf riz pâtisseries locales (sorte de croustillants et beignets de bananes) on récupère un deuxième vélo et on se prépare pour une longue balade. Il fait très beau encore ce matin et comme c’est la Toussaint il y a vraiment foule sur les routes et les chemins pour se rendre à l’un des offices proposés par l’une de la quinzaine d’églises de la commune. 

Sur un des chemins , près d'Ampohinana
 Sur les pistes on croise des dames toutes jolies, les souliers à la main pour ne pas les salir.  Certaines s’arrêteront près d’une mare ou d’un canal de rizière pour se laver les pieds, se recoiffer avant de se présenter à l’église. 

Les gens sont endimanchés...
 Blandine et moi on commence par aller voir le pasteur et sa famille (avant l’office) pour leur donner les photos et portraits pris l’an passé. Clara est là aussi, elle qui était très impliquée dans la commission jeunes est souvent absente du village maintenant. La maman voudrait bien nous inviter mais nous partirons trop tôt pour cela. L’église luthérienne est déjà pleine à craquer, les chorales s’entraînent et tout au long du chemin des marchands se sont installés. 
 Auprès d'une mare un oiseau que je ne connais pas guette ses proies.


 Nous quittons Ambohiponana pour prendre la piste centrale de la vallée vers Maharivo. Nous faisons de nombreux arrêts pour donner des photos, comme c’est souvent près des bornes fontaines j’en profite pour demander où ils en sont des cotisations. Une ou deux fois on m’avoue être un peu ( ?) en retard. Je recommence le refrain de l’eau gratuite et des tuyaux payants, on ne sait jamais. 




Partout dans ces hameaux des flopées d’enfants, des mamans qui allaitent, d'autres pilonnent du blé ou du riz des hommes au boulot… tout le monde n’est pas allé aux offices ! 

 
Photo de famille
 Nous filons par un gué et un très mauvais chemin (plus question d’avancer avec les vélos) jusque chez Noël, celui qui avait donné les sources pour renforcer le réseau de ce secteur. 

 
Un joli groupe de maisons dans la montagne

Nous donnons les photos à sa femme et apprenons qu’il est malade et hospitalisé, mais surtout qu’ils n’ont plus le sou pour les médicaments… 




Sans montre on a du mal a évaluer l’heure, mais vu la chaleur et la longueur des ombres on se dit qu’il est temps de rentrer pour le déjeuner. On arrive au gîte essoufflés et fatigués par ce grand tour. J’apprends que Raymond, le maire de Sahanivotry, est passé ce matin après notre départ. Je l’attendais plus tôt et avais crû qu’il ne passerait plus.
Après une bonne sieste, nous reprenons les vélos vers le sud sur la RN 7. Les paysages sont splendides, nouvelle distribution de photos. 


 Le vent s’est levé et l’orage menace alors on rentre. Ensuite j’attends Joséa qui devait venir pour le jardin. Elle ne viendra pas. Avec Bints on monte les voir. Pour les géraniums c’est assez catastrophique (Bints parle de gâchis). Très peu de plants sont toujours vivaces. Poules et poussins grattent dans les trous pour chercher dans le compost leur pitance. Les portes étaient encore ouvertes et deux ouvertures ont été faites dans la clôture pour faire un raccourci pour les habitants du coin.

 
Une poule au travail
 Pour le jardin vivrier c’est plus encourageant, mais j’en referme la porte restée ouverte. Je crois vraiment que seule la prise en charge par le CFP permettra de sauver ce projet. Les plants de plantes médicinales ramenées par Michel de Fianarantsoa sont toujours là en attente de répartition, Blandine les arrose régulièrement… Lundi je dois revoir Joséa et j’en profiterai pour lui rappeler tout cela. A courir trop de lapins à la fois… (ici il n’y a pas de lièvres)
Je retourne avec Bints à la fabrique de pop corn pour en faire un petit film. Nous apprenons ainsi que ce sont les paysans qui amènent leur maïs et paient le service « explosif » de la fabrication (600 Ar l’explosion) et c’est après qu’ils vendent le pop corn sur la rue et au marché. L’atelier peut produire jusqu’à 90 kg de pop corn par jour. Les écoliers constituent la grande majorité des acheteurs pour le repas de midi.
Nous ressortons pour faire un tour à pied sur la grande rue avant la nuit, la pluie nous a épargné jusque là. Dîner tranquille avant qu’éclate un violent et bref orage. Un film et au lit !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire