samedi 8 novembre 2014

5 novembre, près d'Antananarivo

Mercredi 5 novembre
Le gardien a éteint sa radio à la demande de Jean-Louis à la tombée de la nuit, cela évite de nous empêcher de dormir ! Effectivement nous dormons plutôt très bien. Après le petit déj (quel plaisir de retrouver le goût du beurre !) nous partons avec Jean-Louis faire une grande balade, tandis qu'Oli reçoit ses patients avec toujours la même générosité.  

Promenade sur les pistes près de chez Jean-Louis et Oli
 Nous longeons des maisons de riches quasi fortifiées. Drôle d'ambiance dans ce quartier où tous ceux qui possèdent quelque chose doivent employer un gardien pour éviter d'être pillés. Compliqué. 

Hauts murs, barbelés et gardien, l'attirail sécuritaire des plus riches...
 On va jusqu'à l'école où Jean-Louis participe aux cours de gym avec des CM2. Les préscolaires sont aussi sur le terrain de sport
Un peu de sport avec l'uniforme de l'école
 Les institutrices animent joyeusement la leçon où j'entends des comptines en français pour rythmer les exercices. Les jacarandas en fleurs sont magnifiques, curieusement ces fleurs "pleurent" la nuit, des gouttes d'eau en tombent des corolles. 

 Plus loin nous croiserons ces martins tristes (Acridotheres tristis pour les ornithologues) qui ont sale réputation ici : destructeurs de nids, pilleurs de jardins etc... il faut dire que leur espèce de loup jaune autour des yeux et leur démarche conquérante n'arrangent pas leur renommée ! 
Un couple de martins tristes
 Dans ce village les clôtures en épines du Christ sont très fréquentes et j'aime beaucoup ces cactées aux fleurs d'un rouge orangé très particulier. 



En continuant notre marche nous passons devant le bureau du chef de fokontany, rien à voir avec ceux de Manandona, ici il y a une secrétaire, trois salles pimpantes dont une est consacrée à la bibliothèque et au soutien scolaire.  
Les leçons à apprendre sont en français, la compréhension ici aussi est très faible.
 Nous rentrons et c'est l'heure de déjeuner dans cette maison très confortable où nous discutons longuement. Jean-Louis est un passionné de vieilles bandes dessinées et il me montre ses dernières acquisitions en France et notamment un surprenant album de Spirou de 1942 où, nulle part on fait une quelconque allusion à la guerre qui fait rage. 

 Plus tard nous repartons en promenade en suivant ce mur très ancien magnifiquement coloré à la tombée du jour. 
 Plus bas de nouvelles constructions ont poussé mais il reste encore des habitations misérables entourées de jolies plantes. 

 Comme la saison a été particulièrement sèche, cela permet aux paysans de creuser dans les champs et rizières pour extraire un sable gris très fin et très apprécié pour des enduits.



 Tout le monde creuse, hommes femmes et enfants, ensuite il faut porter le sable jusqu'à des tas, au bord de la piste où les camions pourront le charger. 
Les tas de sable alignés au bord du chemin
Ce plateau entouré à l'est de montagnes est une splendeur. 
 Nous finissons le tour et près de la maison des enfants jouent au foot avec cet espèce de ballon fait de bouts de plastiques serrés très fort. Pendant le dîner nous subissons une des spécialités malgaches, le délestage électrique de la Jirama, l'EDF locale. Ces délestages font le pain quotidien des journalistes et des discussions des habitants des villes. Ils ont coûté sa place au dernier directeur il y a quelques jours, mais le suivant aura bien du mal à faire mieux, car il s'agit bien d'un problème d'infrastructures. Alors on sort les bougies, comme à la campagne !

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