dimanche 5 mai 2019

3 et 4 mai retours à Morondava puis Manandona

Vendredi 3 Mai
Nous quittons les  Tsingys de bonne heure, il fait déjà bien chaud...

Premier bac, on est seuls ce matin à partir.

Les gués sont toujours bien difficiles !

La déforestation dans cette zone est catastrophique et menace même les parcs...

On comprend mieux pourquoi la piste n'est ouverte que depuis quelques jours, ça arrive aux portières. Le parc des Tsingys accueille 15000 visiteurs entre avril et décembre, cela représente pas mal de 4X4 . Normalement la moitié du ticket d'entrée (55 000 Ar par jour/personne) devait revenir aux villages d'alentour, mais jusqu'à l'an passé ce n'était pas fait. Un vaste mouvement de mobilisation des acteurs du secteur (hôteliers, guides et chauffeurs) a permis de mettre fin à cette injustice, et certains villages ont maintenant l'électricité solaire qui a modifié leurs vies.

Un fody bien rouge !

Les nénuphars s'ouvrent à peine.

Sur les bords de la piste il y a déjà de l'animation, ici on transporte des cannes à sucre.

Déjà les cacahuètes cultivées illégalement sur des défrichages sauvages et collectées par des acheteurs corrompus quittent la zone dans des sacs à riz entassés sur de gros camions. Rappel, il s'agit de la RN T 8 ! Au fait T n'est pas pour terre mais pour temporaire... tout le monde ignore où sera la définitive et surtout quand.

Il faut se ranger pour laisser passer ces gros camions chargés de ravitailler les hôtels et épiceries du bout de la piste. De décembre à fin Avril cette route est impraticable et les habitants se retrouvent totalement isolés et ne peuvent plus compter que sur leurs réserves.

Les arachides sont aussi ramenées sur des charrettes

Séparées des feuilles, ensachées et pesées. Le tout donne des salaires de misère.

A Belo sur Tsiribine on va faire des courses au marché. Ici  ce sont de jeunes réparateurs de téléphone

Avec la bougie comme fer à souder ! Incroyable mais la réparation va réussir !

Les femmes sakalaves adorent ces masques de beauté qui protègent leur peau. Ce sont des crèmes végétales. Sur le riz des centaines de petites abeilles noires viennent butiner.

Mais elles aiment aussi beaucoup le maïs.

Un peu plus loin je rentre voir un studio de photographe, où comme autrefois il y a des décors  (baobabs ou cascade) pour prendre les photos. Accueil très chaleureux du photographe et de son équipe, qui envient mon appareil.

Les clients admirent le résultat.

Le coin du poisson séché

Les dents en plaqué or des femmes de cet endroit manifeste la richesse du ménage.

Il fait vraiment très très chaud et  chaque place ombrage très recherchée

La marchande de tresses de tabac qui servent autant à la tabagie qu'à fabriquer des insecticides puissants

Cette jeune maman me demande de prendre la famille en photo, la plus jeune a l'air bien intriguée.

Une salle de jeux vidéos avec de vieux écrans cathodiques, de vieilles consoles de jeux, mais un public d'enfants fascinés.

Ce vieux couturier me demande aussi de le photographier avec son sourire bien édenté.

Bosco nous découvre un extraordinaire caméléon vert fluo bien impressionnant

Étrange bestiole !

Pendant notre traversée de la Tsiribine le président rame à contre courant mais avance quand même.

Dès que le niveau baisse, des agriculteurs s'empressent de semer du riz sur les terres émergées.

Cette maman remonte un seau d'eau bien trouble du fleuve

Autre exemple de rizière plantée sur les berges

Les pêcheurs attendent le passage du bac pour finir la traversée du fleuve

La traversée sur cette eau couleur caramel s'achève, le ponton est en vue.

Le débarquement s'effectue avec beaucoup de précautions.

Encore un ramassage d'arachides. Le désastre écologique est manifeste : il y a 5 ans il y avait encore de la forêt partout ici.

Un drogon de Madagascar, l'oiseau des princes et le prince des oiseaux malgaches, héros de nombreux contes et légendes.

Ce gros camion 4X4 fait office aussi de grand taxi brousse fort inconfortable.

Nous voyons aussi des tombeaux récents décorés de peintures racontant la vie des défunts

Et d'autres plus anciens malmenés par le temps

On passe bien voir les baobabs amoureux pour attendre l'heure du coucher de soleil sur l'allée des baobabs

Encore de beaux spécimens...

Et nous allons assister à ce moment attendu par tant de touristes !

Mais on a beau le savoir, c'est toujours aussi beau


Et voilà monsieurs dames, je vais me coucher... Nous on finira la soirée dans "notre" restaurant habituel autour de plateaux de fruits de mer magnifiques (photo sur demande, on veut pas vous rendre malades de jalousie)
 Samedi 4 mai
Au tout petit jour nous allons faire un petit tour au port qui est à marée haute. Des boutres sont déjà partis, mais les autres ont repris belle allure en se mettant à flot.

Les pêcheurs de nuit arrivent et les gros poissons sont portés pour être vite vendus aux hôtels.

De la plage aux cyclo pousses, il n'y a pas loin, la course est lancée.

Du haut de la digue on peut voir des dizaines et des dizaines d'embarcations en mer. Que leur restera-t'il à pêcher quand les bateaux chinois viendront tout leur rafler pour l'expédier en Chine, conséquence d'un accord passé en 2018, pas encore dénoncé ? 



Et c'est parti pour une longue journée de route qui nous fera mieux percevoir les changements d'habitat, d'habillage, de richesse, d'agriculture...


Il y a des constantes comme ces charrettes tirées par des zébus

Nous traversons l'ex grande forêt de palmiers elle aussi décimée par les habitants et les trafiquants de bois

C'est la pause, nous croisons le président toujours occupé à de nouvelles tâches : le voici à aider à réparer le toit de l'échoppe.
Plus loin, depuis un pont nous voyons des orpailleurs qui, en compagnie de leurs familles (c'est samedi, il n'y a pas d'école) concassent des blocs de granit en rêvant d'en faire jaillir des pépites qui éloigneraient à jamais leur misère. Illusion cruelle de tous les chercheurs d'or ou de joueur de loto. C'est brutal, l'écho des chocs de leurs cannes ferrées résonne dans la vallée. Il fait en plus une chaleur écrasante... les portes de l'enfer !
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Femmes, enfants tout le monde réduit les blocs en poudre soit passée à la battée soit mise en sac pour être revendue pour une poignée d'Ariarys à des margoulins capables de la traiter chimiquement.




Mais d'où revient cet homme avec son chargement de bois mort alors qu'il n'y a plus un arbre à l'horizon ?

Si voici encore un manguier survivant au bord de la route...

Une rareté, nous croisons un petit tracteur (qui roule) !


Et c'est la montée sur les Hauts Plateaux nettement plus riches que le bord de mer d'où nous venons.

Avec aussi des paysages encore bien verdoyants.

Il y a bien du boulot pour le reboisement les amis !

Nous dépasserons Antsirabe pour filer jusqu'à Manandona où nous dormirons au gîte pour le plus grand bonheur de Voahangy qui nous attendait avec joie. Le gîte était très bien préparé et le repas excellent. Bosco a été très impressionné et il est très intéressé pour en parler aux tours operators de sa connaissance. A suivre donc...

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