Lundi 2 novembre 2015
Claudie est ko ce matin et ne se lève pas. Jeûne et
doliprane en guise de petit déj et retour au lit. Rien de bien inquiétant quand
même mais la voilà hors jeu pour la journée. Le beau temps est revenu, mais il
a tant plu cette nuit et ces derniers jours que le soleil doit se montrer très
efficace pour éponger les excédents ! C’est bien aussi pour les batteries
qui devraient être rapidement rechargées. Avec Florian on commence la journée
par aller redresser la palissade couchée hier par la pluie.
C’est pas trop dur
mais un peu inquiétant pour la tenue des clôtures. Philibert est par là, on
essaie avec Paul et lui de voir à propos du gîte et de la gestion des repas… on
règlera ça au retour en France pour fixer plus clairement les choses. Paul part
au CEG en vélo. Plus tard Philibert m’emmène avec sa moto le rejoindre à
l’école Zanakambony située à l’entrée
nord de Manandona au ras de la N7. En s’y rendant on voit plusieurs takatras,
ces oiseaux un peu sinistres avec une huppe très dense à l’arrière du crâne.
J’en avais déjà vu mais jamais d’aussi près !
C’est Philibert qui m’en
donne le nom. Ils semblent chasser insectes et petits poissons dans les
rizières en eau. Nous voici à l’école.
La directrice nous annonce plus de 300
élèves. Impossible qu’ils tiennent dans de si modestes locaux ! C’est
vrai ! Ils vont à l’école à tour de rôle, une partie le matin et l’autre
le reste de la journée avec des effectifs de plus de 50 au CM.
La directrice
que nous avions déjà vue lors de la réunion des enseignants du secteur, nous
explique en détail le fonctionnement de l’établissement. Les parents d’élèves
(FRAM) sont très actifs, ils ont acheté du terrain et deux classes sont en
chantier par leurs soins.
Les briques ont l’air de qualité moyenne et personne
ne peut nous montrer des plans : il n’y en a pas. Il n’y a que de la bonne
volonté et du travail ! Évidemment
Paul et moi et AM sommes
sollicités pour payer un bout des travaux (tôles, charpente, portes…),
c’est pas les bouts qui manquent à financer !
Les toilettes sont un peu
moins catastrophiques qu’ailleurs, et propres. Il y a pourtant bien à redire
sur leur conception et leur réalisation. La directrice a planté il y a quelques
années dans la cour, des jacarandas qui sont en fleur en ce moment, c’est bien
joli. On repart au gîte.
Les zébus sur la RN7 |
Il est encore temps de bricoler un peu avant le repas.
Je récupère l’ordinateur de la commission jeunes, un peu confisqué par
Nina : je m’aperçois que la prise d’alimentation est devenue inutilisable
et que le disque contient plein de choses personnelles qui n’ont rien à y
faire. Je décide donc de le ramener en France pour le remettre en état et le
mettre à jour en le faisant migrer vers windows 10.
Le repas est vite avalé, Florian Voahangy et moi prenons le
taxi B pour Antsirabe. La lumière est superbe le ciel a été nettoyé par la
pluie. J’y vais pour voir Michel qui veut un retrait bancaire et faire des
courses. Le virement n’est pas arrivé…
L'arrivée à la gare routière sud d'Antsirabe |
Cécile et lui me ramènent à leur nouvelle
demeure, la maison de Lalasoa leur copine styliste partie en vacances. Je
discute avec eux puis retourne en ville acheter quelques outils et fournitures
(tournevis, rallonge etc…) J’arrive à temps à la gare routière pour prendre le
dernier taxi B. Je voyage avec une des institutrices de l’école de Manandona,
prête de partir à la retraite. Charmante compagnie. A un moment je cherche mes
lunettes, on allume les téléphones pour les chercher… impossible de mettre la
main dessus. Je ne sais pas du tout où elles sont ni depuis quand elles me
manquent. Pas bon. Ce soir soupe aux
légumes pour réchauffer Claudie qui saute encore son tour. Nous avons du courant
ce soir. Le frigo fait des grimaces on ne sait trop pourquoi, on regardera ça demain. La nuit est
bien installée quand le bruit de la pluie sur les tôles recommence, et très
fort. Si demain il fait beau, pourquoi pas ? En attendant il n’y a
toujours pas d’eau au gîte et Voahangy et son mari font la corvée d’eau depuis la fontaine
de la route qui marche encore. Quel boulot !
Florian me passe une photo de souimanga, un magnifique petit
oiseau aux couleurs métalliques qu’il a vu ces derniers jours. Un régal pour
les yeux.
Jacques
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